L’entraîneur de muaythaï Vimen Sabapati a comparu devant le tribunal de district de Port-Louis hier. L’habitant de Vacoas a été reconduit en cellule policière. Il sera fixé sur sa demande de remise en liberté conditionnelle aujourd’hui. Les débats entourant cette motion avaient pris fin le 18 septembre avec la déposition du sergent Korrimboccus de la SST. Il avait indiqué en cour que la quantité d’ADN prélevée sur les pièces à conviction saisies était insuffisante pour générer un profil. La police s’oppose toujours à la remise en liberté de Vimen Sabapati pour trois raisons: le risque d’interférer avec les témoins, le risque de récidive et le risque de s’enfuir. La police, qui soupçonne qu’il pourrait avoir des complices dans cette affaire, n’a jusqu’à présent établi aucune identité et a relaté en cour attendre les relevés téléphoniques du suspect.

Vimen Sabapati, qui avait été appelé à la barre des témoins, avait promis de son côté de respecter toutes les conditions imposées par la cour si la liberté conditionnelle lui était accordée. Il avait expliqué qu’il est un père de famille, qu’il avait contracté un prêt à la banque qu’il doit honorer, et qu’il a également des jeunes à entraîner en tant que coach. Il n’a aucun antécédent de drogue mais avait été poursuivi pour une agression qui remonte à 12 ans et il avait respecté les conditions de sa remise en liberté conditionnelle. Vimen Sabapati est défendu par Me Shakeel Mohamed, Melany Nagen et Neelkanth Dulloo. Le ruling de la magistrate Valentine Mayer est attendu aujourd’hui.

Vimen Sabapati est détenu à Alcatraz depuis le 3 mai après son arrestation à Port-Louis. 10,35 kg de drogue, estimés à Rs 155 millions, dans un Ford Raptor avaient été saisis. Il clame son innocence et dit avoir été piégé. Concernant les Rs 25 000 saisies, il affirme que c’est une donation destinée à parrainer un sportif et qu’elle ne provient en aucun cas du trafic de drogue.