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Trafic de drogue présumé
Vimen Sabapati garde un mental d’acier
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Trafic de drogue présumé
Vimen Sabapati garde un mental d’acier
Capture d’écran des messages que Vimen Sabapati dit avoir reçus, le prévenant qu’il serait arrêté.
Il respire l’air libre depuis le 5 octobre 2023 après avoir été placé en détention pour trafic de drogue présumé après avoir été arrêté dans la capitale par la Special Striking Team. Vimen Sabapati, instructeur de muaythaï, a passé 153 jours en cellule à Alcatraz. Depuis sa remise en liberté sous caution, il est soumis à des conditions strictes. L’habitant de Vacoas doit se rendre au poste de police de sa localité deux fois par jour, est soumis à un couvrefeu la nuit entre 20 heures et 5 heures du matin.
Malgré tout, Vimen Sabapati tente de reprendre le cours normal de sa vie. Il explique qu’il bénéficie du soutien de sa famille et du public. Il se dit plus fort que jamais après cette dure épreuve et il est déterminé à se battre, avec l’aide de ses avocats, pour que la justice triomphe. «Un grand nombre de Mauriciens me saluent avec beaucoup d’encouragement et cela me procure davantage de soutien pour prouver mon innocence. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort», confie Vimen Sabapati.
L’affaire dite Vimen Leaks éclate, après son arrestation le 3 mai 2023. La diffusion de bandes sonores faisant état de pratiques douteuses dans la police fait surface. Vimen Sabapati dépose aussi un affidavit en cour, avec en annexe une clé USB contenant des enregistrements audio sur cette affaire. Ces derniers évoquent une conversation présumée entre des policiers et Vimen Sabapati, qui fait état de pratiques policières de «planting» chez des suspects.
Un développement de taille survient aussi après les Vimen Leaks quand Raquel Jolicoeur, du groupe 666 Armada, retrouve la liberté conditionnelle le 23 juin, à la suite d’une motion de son avocat. Dans une des bandes sonores, un inspecteur de police révèle que les armes retrouvées chez Raquel Jolicoeur, le 2 mai 2022, à Roche-Bois, provenaient d’une saisie à Beaux-Songes. Il dit avoir reconnu le fusil dans une photo publiée sur les médias. «Pa ti déklar tou fizi sézi, mo rékonet li akoz pinn anba barel-la inn kasé», disait l’inspecteur.
Vimen Sabapati explique que s’il n’avait pas fait ces enregistrements, des innocents seraient toujours derrière les barreaux. «Enn parti mo mision inn akonpli. Mem si falé la mo latet tonbé, pa inportan. Mo rémet mo lavi dan lamé bondié. Mé zamé mo pou rékilé. Atraver sa dimounn-la, inn konn kitsoz ki vrémem pasé», relate-t-il.
Une semaine après sa libération, Vimen Sabapati a retrouvé les boxeurs qu’il entraîne. D’ailleurs, lors de ses comparutions au tribunal de Port-Louis, ses élèves sont venus le soutenir. «Mo bann boxer enn moman ti dékourazé parski zot pa ti éna personn pou souténir ek ankadré zot», explique l’instructeur de muay-thaï. Il souligne qu’il a plusieurs projets en tête, notamment l’organisation d’un championnat international de boxe thaï pour des jeunes. Il a aussi relancé son restaurant à La Caverne, Vacoas, Lakaz Bar-BQueue, et envisage d’agrandir sa chaîne de restaurants.
Vimen Sabapati n’a qu’une seule devise : «Zot kapav finn fer zot plan, mé plan bondié li méyer.» Il s’accroche à cette phrase et dit être déjà préparé à se faire arrêter. Peu avant son arrestation, il dit avoir reçu des messages de la police pour le prévenir de son arrestation.
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