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Dans le Sud
Viol d’une fille de 14 ans : Le père arrêté neuf mois après les dénonciations
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Viol d’une fille de 14 ans : Le père arrêté neuf mois après les dénonciations

Une adolescente de 14 ans, originaire de Bel-Ombre, a dénoncé des faits d’abus sexuels perpétrés par son père en septembre 2024. Elle a également évoqué un autre épisode impliquant un camarade de classe. Mais ce n’est que neuf mois plus tard, le 18 juillet 2025, que son père, un jardinier âgé de 49 ans, a été arrêté.
Au moment de sa déposition, la jeune fille était hospitalisée à l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle. C’est une policière de la Brigade de protection de l’enfance qui s’était rendue à son chevet, accompagnée d’un membre de la famille, pour recueillir son témoignage. Les faits rapportés étaient graves. Selon la collégienne, elle se trouvait chez son camarade de classe lorsqu’ils avaient eu des relations sexuelles et que son ami l’avait également sodomisée. Quelque temps auparavant son père en aurait fait de même en l’obligeant à garder le silence sous la menace de chantage affectif – il se serait supposément suicidé si elle le dénonçait.
Pourtant, malgré l’enregistrement officiel de sa version et les procédures enclenchées, aucune arrestation n’a eu lieu avant le mois de juillet de cette année. Ce délai de près de neuf mois entre la plainte et l’interpellation interroge. Pourquoi un tel écart alors que la victime est mineure et que les faits décrits relèvent du pénal? Cette affaire met au jour les lenteurs et les failles d’un système censé protéger en priorité les enfants victimes de violences.
Plusieurs organisations non gouvernementales de défense des droits de l’enfant et des spécialistes en protection de l’enfance appellent à une réforme urgente. Ils demandent une meilleure coordination entre la police, la Child Development Unit, les services judiciaires et les intervenants sociaux. Pour eux, des délais maximums devraient être fixés pour l’interpellation des suspects dans les cas d’abus sexuels impliquant des mineurs. La loi encadre strictement la protection des enfants victimes de violences sexuelles. Les auteurs encourent de lourdes peines. Mais l’application de ces lois reste tributaire de la réactivité des institutions et de la fluidité de la chaîne judiciaire.
Dans ce dossier, comme dans d’autres, c’est précisément cette lenteur qui fait débat. Neuf mois d’attente pour une adolescente qui a osé parler, c’est long. Trop long.
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