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Un escroc notoire démasqué
Virram Deeloosing Ramsaha arrêté après des années de tromperies
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Un escroc notoire démasqué
Virram Deeloosing Ramsaha arrêté après des années de tromperies
Après une traque de deux ans, Virram Deeloosing Ramsaha a été arrêté le vendredi 30 août, à Yemen.
L’arrestation récente de Virram Deeloosing Ramsaha, un habitant de Montagne-Blanche déjà bien connu des autorités, a révélé l’ampleur d’un vaste réseau de fraude. Soupçonné d’avoir escroqué plus d’une soixantaine de sociétés de millions de roupies, il a utilisé des méthodes sophistiquées pour berner ses victimes, notamment en se faisant passer pour un homme d’affaires influent. Les enquêtes menées après sa capture ont mis en lumière un schéma élaboré de tromperies, laissant derrière lui un sillage de pertes financières et de désillusion.
Le stratagème de Virram Deeloosing Ramsaha, était bien rodé. Un de ses derniers cas remonte à août lorsqu’il s’est présenté dans une société spécialisée dans la vente de produits chimiques, de scafolding, de plâtre, de gypseum, de bambou et de plywood. En se faisant passer pour un homme d’affaires expérimenté, il s’est montré particulièrement intéressé par des produits chimiques. Il a expliqué aux employés de la société qu’il avait souvent été déçu par des fournisseurs dans le passé et qu’il recherchait depuis longtemps des produits de qualité.
Le même jour, pour asseoir sa crédibilité, Virram Deeloosing Ramsaha a exhibé un chèque de Rs 200 000, qu’il a prétendu avoir récupéré d’une autre société insatisfaite de ses achats. Il s’est vanté d’être à la tête de plusieurs entreprises et a affirmé avoir de nombreux chantiers en cours. C’est ainsi qu’il a passé une première commande de produits chimiques d’une valeur de Rs 360 000, destinés à un chantier à Arsenal, et il a remis un chèque au nom de «Dirish A.». La livraison, à sa demande, a cependant été réalisée en plusieurs étapes : d’abord, à un centre commercial, puis, à Yemen, Rivière-Noire, avant de terminer sur le parking d’un supermarché à Rose-Hill.
Le lendemain, exprimant sa satisfaction pour la première livraison, il a passé une nouvelle commande, cette fois pour un montant de Rs 425 000, promettant un virement bancaire rapide. Cependant, un jour après avoir reçu sa commande, la société a constaté que le paiement n’avait pas été effectué. En réponse à leurs appels, Virram Deeloosing Ramsaha a prétexté avoir égaré son carnet de chèques et a promis de régler la situation avant de s’envoler pour le Népal, où il devait, soi-disant, récupérer des employés.
Cependant, un fait troublant a alerté la société. Un propriétaire de quincaillerie s’est présenté dans leurs locaux, expliquant qu’il avait reçu un chèque sans provision de Virram Deeloosing Ramsaha et que c’était le chauffeur de la société qui avait été chargé de récupérer les produits. Cet échange a éveillé les soupçons. Le 14 août, la confirmation est tombée : le chèque de Rs 360 000 était sans provision. La société a alors compris qu’elle avait été la victime d’un escroc. Malgré leurs tentatives désespérées de contacter Virram Deeloosing Ramsaha, son téléphone est demeuré hors service. Ils ont mené leur propre enquête avant de rapporter l’affaire à la police de Line-Barracks. Depuis, les responsables de l’entreprise n’ont cessé de faire des allers retours à la station de police.
L’arrestation de Virram Deeloosing Ramsaha a été un soulagement non seulement pour eux, mais également pour d’autres entreprises de la région qui ont elles aussi été victimes de ses manœuvres frauduleuses. Ce n’était pas la première fois que cet escroc faisait parler de lui : depuis plus de 15 ans, il est fiché pour de nombreux cas de fraude et se terrait depuis deux ans à Yemen, jouant au chat et à la souris avec la police. Il évitait soigneusement les lieux où il risquait de se faire attraper, allant même jusqu’à manquer les funérailles d’un proche récemment.
Un long parcours d’escroc
Malgré son arrestation, de nombreuses zones d’ombre subsistent. La police ne sait toujours pas où il stocke les produits volés ni comment il parvenait à les écouler, mais elle le soupçonne d’avoir agi avec la complicité d’acolytes. Pour l’instant, Virram Deeloosing Ramsaha a avoué avoir escroqué plusieurs sociétés, mais il garde le silence sur la façon dont il écoulait les marchandises. En effet, l’escroc, un habitant de Montagne-Blanche de 47 ans, est bien connu des services de police depuis plus de 15 ans. Déjà arrêté à plusieurs reprises, il est fiché pour de multiples cas d’escroquerie. Armé d’un chéquier volé, il passait des commandes de marchandises à des entreprises de toute l’île, payant toujours par chèque. Les victimes, souvent crédules, n’ont jamais eu affaire à son véritable nom.
Sa plus grande escroquerie? Un coup de maître à une compagnie sucrière du Sud, à Savanne, à qui il avait commandé Rs 600 000 de pastèques et de pommes de terre, ainsi que d’autres articles allant de fruits et de sachets de riz à des boissons. À chaque fois, le même scénario se répétait : une commande, un paiement par chèque et, lorsque les vendeurs déposaient les chèques, ils étaient systématiquement refusés par la banque. Au total, il a accumulé un grand nombre de victimes, dont la majorité n’a jamais osé porter plainte. Marié et père de famille, il se terrait dans une maison à Yemen pour échapper à son arrestation. Il prenait soin d’éviter tous les lieux où il risquait de se faire repérer, allant même jusqu’à ne pas se rendre aux funérailles d’un proche, ayant eu vent qu’il était sous surveillance. Jusqu’à présent, la police n’a toujours pas réussi à localiser les marchandises volées, mais elle soupçonne que l’escroc opérait avec l’aide de complices. D’autant plus qu’il se baladait avec un certificat de Business Registration Number (BRN) qui venait d’être alloué au nom d’une autre personne.
Après une traque de deux ans, les agents de la Force Criminal Intelligence Unit du Nord ont enfin arrêté Virram Deeloosing Ramsaha le vendredi 30 août. Cet homme sans emploi ni domicile fixe, recherché depuis septembre 2022, a été intercepté à Yemen après une surveillance minutieuse. Connu pour son modus operandi sophistiqué, il utilisait des chèques volés pour passer des commandes dans des entreprises à travers l’île. Les chèques étaient systématiquement refusés par les banques. Utilisant un BRN volé pour paraître crédible, il opérait dans tout le pays, rendant sa capture difficile. Lors de son arrestation, il a confessé avoir fraudé avec un chéquier volé et a admis d’autres escroqueries similaires. L’enquête est menée sous la supervision du Deputy Assistant Superintendent of Police Mooniaruth.
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