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Virtuellement mesquins

18 novembre 2023, 10:00

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Comment retracer ces petits plaisantins qui s’amusent avec de fausses alertes à la bombe quand leur adresse Internet se révèle intraçable dans la webosphère ? Comment prévenir d’autres attaques virtuelles de ce genre si on ne durcit pas la loi ou n’arrive pas à sensibiliser ces esprits malades qui ne réalisent pas les conséquences de leurs vils actes ? Devraiton établir un protocole dans chaque école au risque de voir ces alertes se multiplier ? Comment séparer les vraies alertes des fausses...

«L’homo deus» qui a surgi, sous la plume de l’écrivain Yuval Noah Harari, ouvre des pistes de réflexion, pas forcément de solution, à l’heure des algorithmes de plus en plus intelligents. «Que deviendront nos pays quand les réseaux sociaux et les messages électroniques prendront le dessus, quand Google et Facebook connaîtront nos goûts et nos préférences mieux que nous-mêmes ?»

Si un message lancé d’une machine peut faire fermer, en quelques heures, une cinquantaine d’écoles, vous imaginez à quel point cela risque de devenir ingérable pour certains établissements si les autorités (notamment l’ IT Unit des Casernes) affichent leur impuissance face aux nouvelles technologies et les tirs groupés qu’elles permettent.

Nombre de chercheurs pensent que la «machine learning» et l’intelligence artificielle ont déjà remplacé, sans que l’on se l’avoue, le pouvoir humain de décision. Le travail en 2023 est déjà hybride, car le travail se fait de plus en plus via des réseaux, et de moins en moins du bureau. Les détails du télétravail sont codifiés avant d’être normalisés pour couper les coûts, réduire le trafic et la pollution urbaine.

Ces réalités dépassent la science et la technique, telles que nous la connaissions. Le nouveau regard sur nous ne pourra passer qu’à travers de nouvelles approches politiques, économiques, écologiques et culturelles, mais surtout technologiques. Nos autorités doivent occuper le cyberespace et montrer qu’elles sont capables de dissuader les pirates, à défaut de pouvoir remonter vers le ou les mauvais plaisantins…Sinon, on risque d’avoir plusieurs alertes durant plusieurs jours, maintenant que nos enfants manient nos portables mieux que nous.


Comment construire un monde plus juste et plus équitable quand l’inflation frappe en raison des facteurs indigènes, endogènes et exogènes ? Comment reconstruire l’école de demain et concevoir les industries et la croissance quand le dérèglement climatique édicte les normes et dicte les conduites ? Où commencer surtout…

Et nos dirigeants politiques, dont la plupart ont pris naissance dans l’ancien monde, pourront-ils s’aligner sur ces nouvelles valeurs humanistes, en alliant sciences physiques et humaines, afin de dégager une vision optimiste et réaliste de notre devenir commun ?

Le/la Mauricien(ne) de demain sera, on l’espère, un être libre, qui ne dépendra pas du gouvernement ou de ses cousins pour un emploi, une promotion, un avantage sur les autres. Il ou elle ne participera pas à la grande braderie de l’argent public. Il ou elle ne courbera pas l’échine devant le pouvoir et refusera qu’on le prenne pour un demeuré. Il ou elle refusera de subventionner la MBC, réclamera la libéralisation complète des ondes et refusera les coups de ciseaux de la censure étatique. Il/Elle rejettera les lois scélérates et liberticides. Il/Elle demandera une Freedom of Information Act, une loi contre le financement politique occulte et une autre pour mettre fin au cumul des mandats. Il/Elle exigera une réforme électorale en profondeur et refusera d’être placé(e) dans une des quatre cases communautaires imposées par la Constitution qui nous divise au lieu de nous unir. Il/Elle dénoncera tous les incompétents placés dans des positions stratégiques du pays, au sein des parapublics trop souvent mal gérés, alors qu’ils auraient dû rester loin des caisses publiques. Plus important, il ou elle s’interrogera sur la classe politique actuelle et se demandera si celle-ci peut continuer à diriger Maurice et à lui donner du sens… Il/Elle doutera, de tout et n’hésitera pas à remettre en question les institutions, les autorités, l’homo deus, et lui-même !