Chaque jour, la police est confrontée à des cas de vol de téléphones portables. La question qui se pose est la suivante : quelles sont les procédures permettant de localiser ces téléphones portés disparus à distance ? Il suffit, en fait, de passer par des réquisitions judiciaires.

En effet, c’est grâce à l’International Mobile Equipment Identity (IMEI), un numéro d’identification ou de série unique composé normalement de 15 chiffres, que la police peut mettre la main sur les téléphones portables volés. Pour ce faire, il faut présenter une requête devant la Cour suprême, demandant un «ordre du juge» pour contraindre Mauritius Telecom (MT) ou tout autre fournisseur de services Internet, entre autres, à donner ces détails. Ces informations permettront alors à la police de localiser la position approximative du téléphone portable, même si le voleur l’a utilisé avec une autre carte SIM.

Mais est-ce que chaque vol de téléphone portable nécessiterait une demande auprès d’un juge sur une base quotidienne ? La réponse est non, selon Mᵉ Taij Dabycharun. «Toute démarche visant à obtenir une ordonnance de la cour, soit un judge’s order, prend au minimum six mois pour produire des résultats, voire un an ou plus. Par conséquent, un policier ne peut pas se présenter tous les jours, après chaque vol de téléphone portable individuel, avec une demande individuelle. Cela serait trop long avant qu’une décision ne soit prise par le juge», explique l’homme de loi. Par conséquent, ajoute-t-il, les policiers utilisent leurs contacts au sein des compagnies de télécommunications pour obtenir ce code directement, au lieu de passer par la cour.

Ce que confirme un enquêteur. «Pour récupérer un téléphone portable volé, nous recherchons une ordonnance de la cour. Cependant, nous regroupons tous les cas dans une seule requête pour ne pas perdre de temps. Comme il se peut que le juge ne souhaite pas, pour une raison valable, émettre une ordonnance pour réclamer des informations ou le code IMEI, nous sollicitons nos sources pour mettre la main sur ces téléphones volés.»

Combien de portables volés la police a-t-elle récupéré au cours des cinq dernières années, par exemple ? Ces données sont difficiles à regrouper, fait-on valoir.