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Il prend le pari de reconstruire les Trou-aux-Biches Sharks

Volley-ball: Le nouveau défi de Stéphane Moonisamy

2 août 2024, 12:17

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Volley-ball: Le nouveau défi de Stéphane Moonisamy

Stéphane Moonisamy (en bleu) donnant quelques consignes à ses joueurs lors d’un temps mort. © Krishna Pather

Mettre un terme à sa carrière de joueur pour devenir entraîneur est souvent un difficile passage. Stéphane Moonisamy l’a réalisé lors de la saison écoulée. Les dirigeants de l’équipe de Trou-aux-Biches Sharks ayant décidé de repartir de zéro, ils ont demande à leur ancien joueur d’entamer cette reconstruction.

Clairement, le processus va prendre du temps. Stéphane Moonisamy en est pleinement conscient. Et même si la premiere saison sur le banc nordiste a été très dure, il ne compte pas baisser les bras.

«Avec les blessures qui étaient devenues récurrentes, cela devenait difficile pour moi physiquement de poursuivre ma carrière de joueur. Il me fallait faire un choix. Au départ, j’avais pensé prendre une pause d’une année ou deux avant de me lancer dans le coaching. Mais, les dirigeants de Trou-aux-Biches Sharks m’ont proposé le poste d’entraîneur dès cette saison. Je leur ai demandé un temps de réflexion et j’en ai parlé avec mon épouse et j’ai ensuite décidé d’accepter de relever le défi», confie celui qui été capitaine de la sélection mauricienne médaillée d’or aux Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) de 2019 à domicile.

Une seule victoire est venue ponctuer cette première saison comme coach de Stéphane Moonisamy. En effet, les Sharks ont battu le promu, l’Association sportive de Roches Noires, en quatre sets, 22-25, 25-21, 25-15 et 28-26, pour s’assurer du maintien chez l’élite. L’équipe a connu six défaites mais pour l’entraîneur, cela fait partie de l’apprentissage.

«Il y a beaucoup de jeunes joueurs au sein de l’équipe. Les dirigeants ont recruté pour remplacer les anciens qui sont partis. Certains viennent de découvrir le volley après avoir pratiqué d’autres sports auparavant. Il y a un gros travail à effectuer parce que ces joueurs ne possèdent pas de base technique. Il a fallu partir de zéro», explique notre interlocuteur.

2770.JPG Les Trou-aux-Biches Sharks (en noir et rouge), nouvelle version, ont connu une saison 2023-2024 difficile mais sont motivés à faire mieux la saison prochaine. © Krishna Pather

Devenir plus compétitifs

Stéphane Moonisamy ajoute que ses joueurs «n’étaient pas encore prêts psychologiquement pour la compétition.» «Mais ils vont continuer à travailler pour s’améliorer», assure-t-il. «Certes, nous n’avons gagné qu’un seul match et cette victoire contre l’AS Roches Noires nous a sauvé de la relégation. Il nous faut progresser et devenir plus compétitifs en vue de la saison prochaine.»

Pour celui qui a occupé le poste de réceptionneur-attaquant quand il était joueur, l’objectif est de faire confiance aux jeunes tout en leur donnant le temps de s’aguerrir. «Nous allons donner le temps à nos jeunes de progresser. Cela pourrait prendre 4 ou 5 saisons avant que nous soyons compétitifs. Il ne faut pas brûler les étapes. Les dirigeants m’accordent leur soutien total car ils savent que c’est un travail qui va se faire sur la durée. En vue de la prochaine saison, nous allons recruter encore quelques jeunes», indique Stéphane Moonisamy.

Dans sa mission, celui-ci peut compter sur le soutien de Sachin Busgeeth, son adjoint – les deux hommes avaient suivi un stage de niveau 1 dirige par le Français André Glaive en avril 2022 au gymnase Pandit Sahadeo à Vacoas – alors qu’Olivier Alfred agit comme un relais sur le terrain.

«Sachin m’apporte une aide précieuse en tant qu’adjoint alors qu’Olivier partage sa grande expérience avec les jeunes joueurs», fait ressortir le coach qui fêtera ses 40 ans en octobre.

En vue de la saison 2024-2025 qui devrait débuter en septembre ou octobre, Stéphane Moonisamy compte offrir à ses protégés la meilleure préparation possible. «Je vais prendre le temps qu’il faut. Il y a beaucoup d’explications à donner aux joueurs. Il faut répéter encore et encore les mêmes mouvements car c’est la pratique qui permet de maîtriser son sujet», conclut l’entraîneur.