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Protection and Promotion of Rights of Persons with Disability Bill
Xavier-Luc Duval: «Il ne s’agit pas uniquement d’avantages monétaires»
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Protection and Promotion of Rights of Persons with Disability Bill
Xavier-Luc Duval: «Il ne s’agit pas uniquement d’avantages monétaires»
Le leader de l’opposition est intervenu sur le projet de loi sur les personnes handicapées, mardi.
Lors de son intervention sur le projet de loi sur la protection et la promotion des droits des personnes handicapées, mardi, le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, a souligné que le dernier recensement de 2022 a révélé que 84 400 personnes à Maurice ont une forme de handicap. Cela représente 7 % de la population. Ce projet de loi, dit-il, aussi complet soit-il, est présenté à l’approche des élections générales.
Xavier-Luc Duval a fait ressortir que la ministre Fazila Jeewa-Daureeawoo a présenté une longue liste d’avantages monétaires mais ce n’est pas suffisant. «Qui voudrait recevoir de l’argent et rester là sans rien faire ? Ils n’ont pas été formés pour cela. Le gouvernement n’avance pas de solution pour inciter les employeurs à trouver un emploi pour eux. Il ne peut pas s’agir uniquement d’avantages monétaires, mais aussi d’un emploi respectueux.»
Depuis 2017, le directeur général du Training and Employment of Disabled Persons Board est parti. Pendant sept ans, la formation et l’emploi des personnes handicapées n’ont pas eu de responsable pour coordonner les activités avec les parties prenantes. Ce conseil, dit-il, a été complètement inactif, un gaspillage complet d’argent et d’opportunités pour les personnes handicapées. «La ministre a-t-elle donné des instructions au cours de ces nombreuses années pour remplir ses importantes obligations statutaires ? Les gens attendent depuis neuf ans.»
Xavier-Luc Duval a fait ressortir qu’il y avait aussi un comité d’audition qui examinait les cas où l’emploi ne respecte pas la loi pour employer 3 % de personnes handicapées. Ce comité n’a entendu qu’un seul cas depuis 2017. «Toutes ces personnes, bien qu’elles soient handicapées, sont totalement employables maintenant avec le travail à domicile et des installations de transport supposément meilleures. La formation et l’emploi des personnes handicapées n’ont rien fait pour les aider. Il y a un registre dans le nouveau projet de loi, savez-vous combien de personnes sont inscrites au registre du conseil ? seulement 3 000 personnes.» Le leader de l’opposition estime qu’il y aura aussi une confusion avec la nouvelle autorité qui s’appellera National Empowerment Authority au lieu de National Empowerment Foundation.
L’obligation d’employer 3 % de handicapés, poursuit-il, a disparu et a été remplacée par des incitations fiscales et monétaires, ce qui sera important pour ceux qui paient. «Les organismes parapublics ne paient pas d’impôts, ils n’ont pas de revenus qui les préoccupent, il n’y aura pas de travail en leur donnant la prime à l’emploi. Comment inciter ces institutions importantes à recruter des personnes handicapées ?», a questionné XLD. Il est d’avis que le gouvernement a également besoin de réhabiliter les personnes handicapées. «Il est regrettable que, quelle que soit la loi, je n’ai vu nulle part que l’on mettait en avant des personnes handicapées en guise d’exemples.»
Xavier-Luc Duval a aussi parlé de la scolarité des personnes avec handicap et souligne que dans les écoles pour besoins éducatifs spéciaux, le gouvernement a l’habitude de mélanger les handicaps physiques avec les handicaps intellectuels. «Il faut arrêter cela et placer les personnes de manière séparée afin qu’elles puissent continuer à apprendre. L’éducation spécialisée s’arrête à l’âge de 20 ans. Cela peut être acceptable pour un handicap physique, mais si vous avez une déficience intellectuelle, certains de ces enfants peuvent ne pas avoir l’âge mental de 20 ans.» Il a aussi fait mention des cas de fraudes impliquant des personnes qui reçoivent illégalement des pensions pour le reste de leur vie au détriment de nombreuses personnes qui y ont légitimement droit. «Nous devons réintroduire la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) telle qu’elle était avant. C’était un secteur qui nécessitait des personnes engagées dans une mission», a-t-il conclu.
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