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Premier médaillé paralympique pour Maurice

Yovanni Philippe fait vibrer toute une nation

5 septembre 2024, 12:30

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Yovanni Philippe fait vibrer toute une nation

Yovanni Philippe a franchi la ligne d’arrivée en 48s30, à seulement 6 centièmes du médaillé d’argent espagnol.

Toute la nation mauricienne a retenu son souffle dans la nuit de mardi lorsque notre compatriote Yovanni Philippe s’apprêtait à courir une finale historique du 400m T20 au Stade de France. Comme ce fut le cas l’an dernier lors des Mondiaux, le jeune coureur de 22 ans a explosé dans la dernière ligne droite pour rafler une médaille de bronze historique pour Maurice.

Si les ambitions du clan mauricien étaient claires pour ces Jeux, soit ramener le plus de médailles possibles, la tâche ne s’annonçait pas paralympique de 2020, si facile pour notre jeune spécialiste du tour de piste. Avant l’entame de cette finale, Yovanni était loin de figurer parmi les favoris de cette course qui comptait la présence du champion paralympique de 2020, le Français Charles-Antoine Kouakou, ou encore des Brésiliens Samuel Oliveira et Daniel Tavares, deux des meilleurs performeurs cette année.

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La pression de courir devant un stade rempli ou encore le niveau des adversaires n’ont pas semblé atteindre ce jeune athlète originaire de Beau-Bassin qui avait ébloui en terre française l’an dernier lorsqu’il effaça le record des Championnats du monde au 400m T20. Qui aurait cru à l’époque que celui qui a été découvert par Guiliano Ameer lors d’un tournoi de foot en 2017 allait marquer de son empreinte l’histoire du para-athlétisme mauricien ?

C’est qu’en 2019 Yovanni Philippe est passé sous la houlette de Jean-Marie Bhugeerathee et sa médaille de bronze lors des Mondiaux de 2023 allait révéler toute l’étendue du talent de ce jeune coureur ayant une déficience intellectuelle. Toutefois, ce qui caractérise Yovanni, c’est sa détermination à ne rien lâcher malgré l’adversité.

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Ayant raté sa sortie lors des Mondiaux au Japon cette année, l’on pouvait craindre qu’il soit diminué psychologiquement, d’autant plus que le camp mauricien avait misé sur une bonne préparation à ces Mondiaux pour se mettre dans les meilleures dispositions en France. Sa course fut toutefois une occasion de mettre en avant son caractère de guerrier. Connu pour son finish à couper le souffle, Yovanni a franchi la ligne d’arrivée en 48s30, à seulement 6 centièmes du médaillé d’argent espagnol, David Jose Pineda Mejia, et à 21 centièmes de l’or remporté par le Colombien Jhon Sebastian Obando Asprilla.

Pour son entraîneur Jean-Marie Bhugeerathee, c’est un travail sur plus de quatre qui a abouti à cet exploit. «Très fier car c’est notre première médaille paralympique qui est venue de Yovanni. C’est un garçon qui a travaillé très dur et qui, comme je le disais dans ma déclaration avant la course, s’il entrait dans la dernière ligne droite en étant proche (de ses concurrents), il allait finir sur le podium et ce fut le cas quand on regarde son finish. Un moment, on m’a même dit qu’il n’était pas sur l’écran mais il est juste apparu à la fin», raconte l’entraîneur national qui a soutenu que «cette médaille est pour toute l’île Maurice.»

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