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Élection du speaker
Zahid Nazurally: Plébiscité par les uns, boycotté par les autres
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Élection du speaker
Zahid Nazurally: Plébiscité par les uns, boycotté par les autres
Il est plébiscité. Pour l’opposition et les observateurs, le deputy speaker Zahid Nazurally aurait dû présider les débats. C’est l’un des rares membres du gouvernement qui fait non seulement l’unanimité, mais qui bénéficie aussi du soutien de l’opposition. À plusieurs reprises, son impartialité a été saluée. D’ailleurs, l’opposition a plusieurs fois déploré le fait qu’il ait été «boycotté» et qu’il n’a présidé les séances qu’à très peu de reprises. Sollicité pour une déclaration, il a tout simplement affirmé qu’il ne voulait pas se prononcer sur toute la controverse pour le moment.
Cependant, après son discours budgétaire, le deputy speaker a déposé un document de son bilan et émis des propositions pour améliorer certaines choses dans le pays. Il a présidé deux séances complètes et la motion de censure contre le speaker entre autres. «No official mission and no per diem. I understand that Mr Speaker had attended successfully most of the mission along with the clerks», peut-on lire dans la partie consacrée aux dépenses liées à sa fonction.
Quant à son travail sur le terrain, il évoque dans le document en question de nombreuses marches pacifiques et causes qu’il a défendues, comme le droit des personnes handicapées et la lutte contre la drogue, entre autres.
Par ailleurs, il faut savoir qu’en tant que deputy speaker, la tradition veut qu’il ne pose pas de questions, mais le document contient celles qu’il aurait souhaité poser, comme les avantages que les Agaléens ont tirés des nouvelles infrastructures et les conditions sous lesquelles les prêts et dons ont été obtenus pour ces projets. Concernant la drogue, il avait une question s’agissant du nombre d’entrées dans les livres de la police où les accusés ont dit «ladrog sa misié, mo ti pou tras enn lavi» et autres défenses similaires. Plusieurs autres questions concernent les projets et problèmes liés à sa circonscription.
Le document détaille aussi les propositions faites par Zahid Nazurally pour améliorer le fonctionnement du pays, précisant qu’il aurait voulu entendre et voir des mesures concrètes de l’opposition aussi, au lieu de critiques. Par exemple, il voulait proposer une assistance pour la peinture des maisons et pour ceux qui ont du mal à rembourser leurs prêts. Quant au problème de logement, il propose d’offrir un projet d’insertion dans la société des SDF et des utilisateurs de drogue contre des heures de service communautaire et en leur proposant des formations au MITD. Concernant la drogue, le deputy speaker propose de revoir totalement le combat en passant par une étude sérieuse du marché et des habitudes car «if synthetic costs Rs 100 then how do we explain that a plant growing naturally is more expensive per dose», mais aussi de créer un «rehab village».
Concernant l’ordre public, il est catégorique sur la nécessité de nommer un nouveau commissaire de police et avoir un programme de «mentorship» des assistants commissaires. Il évoque aussi le judiciaire en prônant plus de recrutements et de nouvelles méthodes d’arrestation basées sur les preuves. Qui plus est, dans son discours budgétaire, il avait fait ressortir que «if there is a suspect who has to await trial for 4 years, it matters to me even if it’s not the Leader of Muvman Liberater. Justice delayed is justice denied». Au niveau des municipalités et conseils de district, il demande des élections régulières. Sur le bien-être, Zahid Nazurally préconise une aide pour l’achat de médicaments pour les pensionnés. «When costs of medicine exceed the 25 % of the value of pension the remaining balance is paid by government upon assessment.»
Sur la tenue des travaux parlementaires, il prône plus de transparence, plus de temps alloué aux questions, plus de clarté et un «special pathway» à la cour pour les affaires concernant les travaux parlementaires. Pour les nominations à la Financial Crimes Commission et au National Audit Office, il estime qu’il faut revoir le mode de nomination et que les votes soient effectués par les avocats, magistrats et juges.
Est-ce que ces propositions, qui, selon lui, visent à améliorer la vie des Mauriciens ont joué en sa défaveur ? Son entourage ne souhaite pas se prononcer là-dessus…
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