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Environnement
Zoom sur le soutien européen aux projets de restauration écologique
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Zoom sur le soutien européen aux projets de restauration écologique
Le lancement officiel du projet «Land Based Coral Culture for Restoration, Conservation and Education» a eu lieu au Paradis Beachcomber Golf Resort & Spa.
L’ambassadeur de l’Union européenne auprès de la République de Maurice, Oskar Benedikt, a effectué une visite de trois projets majeurs visant la protection et la restauration des écosystèmes terrestres et marins à Maurice le 21 juin. Cette visite met en lumière l’engagement de l’Union européenne aux côtés des associations locales pour la préservation de l’environnement. Parmi les projets visités figurent celui de Friends of the Environment à La Citadelle de Port-Louis, celui de la Mauritian Wildlife Foundation dans la Réserve du Mondrain, et celui de Reef Conservation au Morne. Ces initiatives, cofinancées par l’Union européenne, visent à rétablir des écosystèmes en danger et à sensibiliser la population locale à la nécessité de protéger la biodiversité.
Restauration de la Petite-Montagne à La Citadelle
Le projet de Friends of the Environment vise à restaurer une forêt sèche indigène sur le versant nord de la Petite-Montagne. Le financement total s’élève à 225 000 EUR, dont 90 % provient de l’Union européenne (202 495 EUR). Ce projet a débuté le 1er janvier 2022 et se poursuivra jusqu’au 31 décembre 2025.
«Avec le soutien de l’UE, l’objectif global du projet est de restaurer une couverture forestière indigène unique en utilisant des espèces spécifiques à la région. Parmi les objectifs spécifiques, le projet prévoit la plantation de 6 000 arbres, l’éradication de 82 % des espèces invasives et l’augmentation de la richesse en espèces indigènes. De plus, il inclut la maintenance et le suivi du site de restauration couvrant 3 hectares, ainsi que la mise en oeuvre d’un programme d’éducation à la biodiversité et à l’environnement pour sensibiliser le public à la restauration des écosystèmes et à la conservation de la biodiversité», explique Jayaneesh Namah, coordinateur de projet chez Friends of the Environment.
À ce jour, les réalisations incluent la plantation de 2 727 arbres de 35 espèces différentes, l’éradication des espèces invasives, la création de coupefeu et l’installation de clôtures, ainsi que le suivi et l’entretien du site. Maurice, qui possède moins de 1,3 % de sa couverture forestière indigène restante, fait face à une crise de biodiversité due à la déforestation et à la transformation de ses écosystèmes en zones agricoles et urbaines. Depuis 1638, l’île a subi une déforestation significative, rendant la restauration des écosystèmes cruciale pour préserver la diversité biologique.
«Le plus grand problème rencontré à La Citadelle de Port-Louis, ce sont les incendies. Certaines personnes viennent faire des feux de camp le soir ou jettent des mégots de cigarettes. Ces actions provoquent des incendies qui détruisent beaucoup de plantes. Il y a eu un incendie à La Citadelle il y a deux semaines, mais grâce à l’installation des coupefeu, le feu ne s’est pas propagé partout», explique Claudia Baider, biologiste et vice-présidente de Friends of the Environment.
Promotion des actions climatiques par la restauration et l’écotourisme dans la Réserve de Mondrain
La Mauritian Wildlife Foundation (MWF) pilote ce projet de cinq ans, débuté en mars 2024, avec un financement total de 900 000 EUR, dont 94,45 % provient de l’Union européenne (855 000 EUR). L’objectif principal est de renforcer les capacités opérationnelles de la MWF pour devenir un acteur clé dans la sensibilisation et la réduction des effets du changement climatique auprès de la population mauricienne.
Le projet vise à étendre la Réserve de Mondrain à 10 hectares en convertissant 5 hectares de terres agricoles en forêt endémique. En améliorant la capacité de la MWF à calculer et fournir des estimations annuelles de la séquestration de carbone par les plantes endémiques et indigènes de la réserve, le projet contribue également à la conservation des espèces menacées. Cinq espèces de plantes endémiques seront ajoutées à la Liste Rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature.
De plus, le projet met en oeuvre des activités de sensibilisation participatives telles que des conférences, des visites et des publications sur les réseaux sociaux, utilisant la Réserve de Mondrain comme modèle pour sensibiliser d’autres propriétaires fonciers et promouvoir les actions en faveur du climat. Le développement d’un site écotouristique et éducatif avec des installations appropriées augmentera la sensibilisation aux actions climatiques.
L’ambassadeur de l’UE, Oskar Benedikt, a eu l’occasion de planter un arbre sur la Petite Montagne à La Citadelle.
Culture de coraux pour la restauration et l’éducation au Morne
En partenariat avec Beachcomber Resorts & Hotels, Reef Conservation a lancé le projet «Land Based Coral Culture for Restoration, Conservation and Education», financé à hauteur de 1 051 922 EUR, dont 95 % provient de l’Union européenne (999 326 EUR). Ce projet vise à créer un sanctuaire terrestre de coraux pour cultiver des espèces rares et menacées, ainsi qu’à restaurer des récifs coralliens dans des zones de conservation désignées.
Lors du lancement officiel au Paradis Beachcomber Golf Resort & Spa, Stéphane Poupinel de Valencé, PDG de Beachcomber, a souligné l’importance de préserver les récifs coralliens pour l’industrie touristique et l’écosystème marin. Le projet prévoit également la création d’un centre éducatif pour sensibiliser le public à l’importance des récifs coralliens.
François Rogers, président de Reef Conservation, se réjouit de ce projet de création d’un sanctuaire de corail soutenu par l’UE et Beachcomber. Il met en avant l’importance de la dimension éducative du projet, qui comprend des ateliers pour les écoliers, la communauté locale et les touristes sur le rôle critique des coraux dans l’écosystème marin et leur importance dans la protection contre l’érosion.
L’ambassadeur de l’UE, Oskar Benedikt, a rappelé que la protection de l’environnement est une priorité du partenariat entre l’Union européenne et Maurice. Il a réaffirmé l’engagement de l’Union européenne à soutenir les initiatives locales en faveur de la protection de l’environnement et de la lutte contre les effets du changement climatique. Il a souligné l’importance de la collaboration avec les ONG mauriciennes et le secteur privé pour la mise en oeuvre de projets concrets de restauration et de conservation des écosystèmes terrestres et marins. Grâce à ces efforts conjoints, Maurice peut espérer inverser la tendance de la dégradation environnementale et assurer un avenir durable pour ses écosystèmes uniques.
Ashmi Bunsy, coordinatrice de la flore, et Abajee Giani, biologiste spécialisé en conservation de la flore à la Mauritius Wildlife Foundation, dirigent le projet Mondrain.
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