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Parlement
Accident de Pravind Jugnauth et expulsions
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Accident de Pravind Jugnauth et expulsions
Encore une soirée difficile pour les élus de l’opposition. Le speaker a frappé fort lors des débats sur le FCC Bill. Deux suspensions et autant d’expulsions. Xavier-Luc Duval a été le premier à prendre la porte. Le leader de l’opposition ne faisait que répondre à Pravind Jugnauth quand Sooroojdev Phokeer a jugé qu’il dérangeait le bon déroulement des travaux. «Vous devez vous excuser !», lui a-t-il ordonné. «Je m’excuse en avance», a répondu Duval. Commentaire qui lui a valu une expulsion. Le leader de l’opposition, apprend-on, ne sait même pas pourquoi il lui a été ordonné de quitter la Chambre. Le speaker a même exigé l’intervention du sergeant-at-arms. Paul Bérenger et Arvin Boolell ont dû intervenir.
Shakeel Mohamed lui a emboîté le pas quelques minutes après son intervention, où il a tenté de démontrer qu’il y avait connivence entre le Premier ministre et la police quand le chef du gouvernement a cité des extraits du case file d’Ehsan Juman alors que seuls la police et le DPP auraient dû être en possession de ce document. «Je sentais que le speaker voulait m’expulser pendant mon intervention en raison des points qui faisaient mal au gouvernement. D’ailleurs, il m’avait ordonné de passer à autre chose sinon il allait mettre fin à mon intervention, mais j’ai pu éviter l’expulsion en faisant des manœuvres.»
Cependant, Sooroojdev Phokeer ne l’a pas raté quand il a essayé de soulever un point de droit lors de l’intervention de Subhasnee Luchmun-Roy. «Elle parlait des Rs 220 millions retrouvées dans un coffre. Je voulais faire comprendre au speaker que ce qu’elle disait est sub judice. Il y a une affaire en cour. Il savait que j’avais raison mas il ne m’a pas accordé le point de droit. Quand j’ai insisté, il m’a expulsé. Il savait aussi que j’allais soulever plusieurs points de droits à chaque fois que les membres du gouvernement allaient dire quelque chose à l’encontre des standing orders.» D’ailleurs, Subhasnee LuchmunRoy, estime l’opposition, a induit le Parlement en erreur en disant qu’il y avait 220 millions de dollars US dans le coffre sans réaction du speaker. La police a plutôt eu Rs 220 millions en devises et roupies chez l’ancien Premier ministre, qui a déclaré que c’était l’argent de son parti et ses per diem.
Pour sa part, Ehsan Juman a été suspendu pour les deux prochaines séances. Mahend Gungapersad expliquait comment ce projet de loi permettrait aux autorités d’espionner chaque citoyen quand la ministre Kalpana Koonjoo-Shah a soulevé un point de droit. «Je viens d’entendre Ehsan Juman dire à l’adresse du Premier ministre : ‘To in touy dimounn!’.» Sooroojdev Phooker a tout de suite demandé au député travailliste de s’excuser. «C’est la vérité. C’est du domaine public», a répondu ce dernier. «You say, it is true. I am naming you for that», lui a lancé le speaker. Dans une déclaration à l’express, Ehsan Juman a déclaré qu’il faisait référence à l’accident de juillet 1996 quand Pravind Jugnauth avait renversé mortellement un piéton à la rue Sivananda à Curepipe à 20 h 30. Toutefois, aucune cour de justice n’avait trouvé ce dernier coupable.
Finalement, il est rare que le député rouge, Mahend Gungapersad, perde son sang-froid, mais mardi, il n’a pas apprécié la façon de faire du speaker, ditil. Il avait repris la parole après l’expulsion d’Ehsan Juman, pour citer Me Richard Rault, qui avait dit que le directeur général de l’ICAC, Navin Beekarry, pourra dormir tranquillement sur les dossiers défavorables au gouvernement. Tout de suite, il a été interrompu par le speaker le menaçant de mettre fin à son intervention. «C’est la liberté d’expression. Je parle du projet de loi», a insisté le député. Cependant, Sooroojdev Phokeer lui a dit qu’il ne pouvait pas faire des insinuations. «Je veux prouver mon point. If I do not validate it, you expel me. I challenge you now.» Le speaker l’a alors expulsé et suspendu pour quatre séances. Après son expulsion, il nous a déclaré qu’il allait démontrer que les différentes questions parlementaires sur des dossiers concernant des proches du gouvernement et le salaire du directeur général de l’ICAC sont restées sans réponse.
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