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Hôpital Victoria

Après les rats, voici les pigeons

3 novembre 2023, 17:07

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Après les rats, voici les pigeons

Il y a quelque temps, des images de rats se baladant dans les chambres de l’hôpital Victoria avaient choqué plus d’un, surtout lorsqu’une patiente atteinte de cancer avait été mordue au visage. Aujourd’hui, ce sont les pigeons, vecteurs de maladies, au sein de ce même établissement, qui sont pointés du doigt.

Après les conditions d’hygiène déplorables de l’hôpital Jeetoo, ce sont les images de la cuisine de l’hôpital Victoria qui choquent désormais. De l’eau stagnante à chaque coin, des cuisinières recouvertes d’une matière noire visqueuse, des poubelles entassées près de la nourriture, des pigeons qui picorent dans les dekti et autres récipients… L’hygiène laisse vraiment à désirer.

Selon nos informations, la cuisine est rarement nettoyée, ce qui fait que la nourriture qui tombe au sol pendant la cuisson peut y rester plus d’un jour avant d’être ramassée. Les légumes utilisés sont parfois à la limite du comestible. Les pigeons sont des résidents quasi permanents de la pièce, tout comme les rats qui mangent le pain destiné aux patients. Le sol est aussi recouvert de saleté et le désordre est permanent. Ce n’est pas tout. L’on nous explique aussi que le dîner des patients est prêt à la mi-journée et qu’il est conservé dans le lieu sans climatisation. «Diri déza lor trolé dépi midi 30», avance-t-on, alors que le début du service est à 15 heures. Quant aux rats, ils entrent partout, même dans les placards, par des trous qui existent depuis longtemps. Cependant, depuis mardi dernier, un effort a été fait et des fruits et légumes de meilleure qualité sont fournis, du moins à l’hôpital Victoria, suite aux dénonciations. Ehsan Juman, député du PTr à l’origine de ces dénonciations, explique que le problème ne se limite pas qu’à quelques établissements, mais qu’il est bien plus répandu et profond. Selon lui, la situation est si grave que, désormais, même ceux qui sont employés par le ministère commencent à dénoncer car il y va de la santé publique.