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La congestion cérébrale bientôt la première cause de décès dans l’île
6 juin 2013, 13:08
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La congestion cérébrale bientôt la première cause de décès dans l’île
Il ne se passe pas un jour sans que les hôpitaux du pays ne reçoivent au moins une victime de congestion cérébrale, également appelé « attaque ». Ces accidents vasculaires cérébraux (AVC ou stroke en anglais) ont pris de l’ampleur ces dernières années et pourraient devenir la première cause de décès et de paralysie des adultes dans l’île.
Une congestion cérébrale survient quand il y a une perturbation de la circulation sanguine menant vers le cerveau, le privant d'oxygène et tuant du même coup certaines cellules. Cette perturbation peut être provoquée par l’obstruction des artères par des plaques formées par le cholestérol mais aussi et surtout par les sucres, les triglycérides, les métaux lourds et les résidus de globules blancs morts. Elle peut aussi être le résultat d’une artère qui éclate sous une forte tension artérielle.
Un neurologue travaillant pour l’Etat et qui a requis l’anonymat affirme que chaque hôpital de l’île reçoit chaque en moyenne un cas de congestion cérébrale par jour.
« Un rapport de l’OMS indiquait qu’en 2001 les accidents vasculaires cérébraux étaient la deuxième cause de décès à Maurice. Ils seront bientôt la première cause, car le Centre de cardiologie de Pamplemousses, bien équipé et disposant d’un personnel bien compétent, va pouvoir empêcher un millier de Mauriciens de mourir de crise cardiaque par an. Mais il n’y a aucune unité spécialisée pour des interventions high-tech sur les victimes de congestion, intervention qui doit se faire dans un lapse de temps qui ne doit pas dépasser 4 heures après l’AVC » affirme le neurologue.
Maurice a une haute incidence de congestion cérébrale en raison du fait qu’elle se trouve parmi les 10 pays au monde qui ont une haute prévalence d’hypertension et de diabète.
Ces deux maladies non transmissibles sont deux importants risques de congestion cérébrale. A ces deux risques, les Mauriciens ont ajouté quatre autres risques majeurs : le tabagisme ( plus de 40 % des hommes sont des fumeurs à Maurice), la sédentarité, le manque d’exercice et une hypercholestérolémie due à la consommation d’aliments riches en matières grasses et l’absence de fruits et légumes dans l’alimentation.
De plus en plus, des Mauriciens de moins de 40 ans sont victimes de congestion. Leur prise en charge en tant qu’hémiplégiques (paralysie de la partie droite ou gauche du corps) par la société et l’Etat devient de plus en plus onéreuse.
« Ceux qui nous gouvernent auraient dû réaliser depuis longtemps qu’une unité spécialisée pour les victimes de congestion aurait coûté moins cher à la longue, car une telle unité, en intervenant sur les victimes moins de 4 heures après l’accident, éviterait non seulement des morts, mais des hémiplégies » affirment les neurologues et autres spécialistes travaillant pour l’Etat.
En fait, on estime qu’avec l’absence d’une telle unité spécialisée, un tiers des victimes de congestions meurt, le deuxième tiers devient hémiplégiques alors que le troisième arrive à retrouver, avec le temps et la physiothérapie, l’usage partiel de membres affaiblis ou paralysés.
Dans le passé, un médecin mauricien travaillant à l’étranger a déjà offert son aide et son expertise gratuitement pour la mise en place d’une unité spécialisée pour la congestion à Maurice. Il avait également offert ses services, toujours gratuitement, pour la formation du personnel nécessaire.
Personne au ministère de la Santé ne peut aujourd’hui dire où se trouve le dossier concernent la mise sur pied de cette unité spécialisée.
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