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Petit-Verger: trois arrestations après la mort par balles d’un jeune homme

20 avril 2014, 12:59

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Petit-Verger: trois arrestations après la mort par balles d’un jeune homme

(Mis à jour) C’est une scène incroyable qui s’est déroulée à Petit-Verger hier, samedi 19 avril. Yoven Velagany, 23 ans, et son cousin, Steven Mootoocarpen, se trouvaient dans la cour d’un proche lorsqu’une cinquantaine de personnes circulant à bord d’une douzaine de véhicules, selon des voisins, a foncé sur eux. Les véhicules ont défoncé la clôture et deux de ces individus ont tiré une vingtaine de balles sur Yoven Velagany et Steven Mootoocarpen.

 

Yoven Velagany est décédé après que les balles qui étaient destinées à son cousin, Steven Mootoocarpen, 22 ans, l’ont atteint.  Les limiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Moka enquêtent sur les circonstances de la dispute et ont procédé, tard dans la soirée d’hier, à l’arrestation de trois suspects, dont celle de Philippe Harel, qui serait à la tête d’une équipe de «bouncers». Ils sont actuellement interrogés.

 

L'un des suspect arrêté, un dénommé Robin Saurty, a comparu en cour ce dimanche 20 avril. Lors de sa comparution, il a nié avoir tiré sur Yoven Velagany.

 

D’après les proches des jeunes hommes, ils auraient eu une altercation plus tôt dans la matinée avec les deux tireurs dans un gymnase à Saint-Pierre. Ceux-ci seraient des «bouncers» proches d’un parti politique et connus de la police.

 

Les cousins ont été immédiatement transportés à l’hôpital Apollo Bramwell, à Moka. Malheureusement, Yoven Velagany a succombé à ses blessures. Vythee Mootoocarpen, le père de Steven, raconte qu’il rentrait chez lui lorsqu’il a été témoin de l’attaque. Il déclare que les tireurs l’ont menacé lors d’une réunion politique à Rose-Hill plus tôt dans la matinée, lui disant alors «prépare to lili lopital».

 

Dans un premier temps, Vythee Mootoocarpen a pensé que la menace était dirigée contre lui, mais ce n’est qu’en rentrant chez lui qu’il a réalisé que c’est son fils qui était visé.

 

Manque de sécurité

 

L’un des deux tireurs, explique Vythee Mootoocarpen, est un habitant de la région et vient d’obtenir la liberté conditionnelle pour l’agression d’un homme âgé d’une soixantaine d’années. Il aurait brisé les côtes de ce dernier.

 

Poissonnier au marché de Saint-Pierre, Yoven Velagany laisse derrière lui ses soeurs jumelles âgées de 21 ans. Celles-ci contiennent difficilement leurs émotions lorsqu’elles évoquent son souvenir. Ni sa famille, ni ses voisins à Petit-Verger ne sont en mesure d’expliquer comment il s’est retrouvé mêlé à cette dispute. Les parents de la victime, Vimala et Bishwa Velagany, sont tous deux employés au Conseil de district de Moka.

 

La mère de la victime en larmes, ne comprend pas ce qui a pu se passer. «Mo pa kone kinn arrivé. Li pas ti dir moi si ena problem. Aster monn fini perdi mo garson», se lamente-t-elle entre deux sanglots.

 

Les voisins parlent d’un manque de sécurité que le gouvernement devrait régler au plus vite. Dans le village, on se rappelle qu’il y a environ huit ans, en 2006, Eshan Bhugeloo, âgé de 41 ans, avait tiré sur deux de ses frères et un voisin suite à une dispute au sujet d’un paillasson placé sur le pas de sa porte.