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Les roses d’Harry Seenauth

27 avril 2014, 10:57

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Les roses d’Harry Seenauth

Le directeur du Harry Flowers Centre, à Moka, s’est lancé dans la vente de plantes et de fleurs coupées depuis plus d’une décennie. Sa clientèle a le choix entre pas moins de 400 variétés de roses.

 

 

 

 

Un homme de terrain

 

C’est en l’an 2000 qu’Harry Seenauth crée le Harry Flowers Centre, à Moka. Outre sa pépinière, d’une superficie de 50 perches, il possède aussi des cultures sous serre de trois arpents, à Petit-Verger, destinées à la production de roses, de gerberas, de glaïeuls et d’oeillets d’Inde, entre autres. Ces fleurs, une fois coupées, servent à la réalisation de bouquets pour diverses occasions ainsi que de guirlandes. Même si avant de se consacrer à l’horticulture, Harry Seenauth a été ingénieur en mécanique et a évolué dans le secteur de la construction, il avoue aimer « très fort » la terre et debout dès six heures, n’hésite pas à prêter main forte à ses employés quand cela s’avère nécessaire. Lors de la visite d’une de ses serres, à Petit-Verger, celui qui est aussi vice-président de la Mauritius Horticultural Society attire notre attention sur une technique qu’il applique avec succès sur ses rosiers : plutôt que de tailler les tiges, il les plie au-dessus d’un oeil (photo). En préservant le maximum de feuilles, expliquet- il, la photosynthèse est favorisée et la plante ne s’en porte que mieux.

 

Savoir-faire : la greffe

 

A la pépinière, le directeur nous invite à voir à l’oeuvre Chetan Patil. Venu de l’Inde où il a appris à greffer les rosiers, il réalise cette opération jusqu’à 500 fois par jour, avec l’aide d’un collègue. Le jeune homme pratique d’abord une entaille dans la peau du porte-greffe (photo 1) au moyen d’un greffoir. Après avoir sélectionné le rosier qu’il va reproduire, il y prélève un oeil avec un centimètre de peau au-dessus et au-dessous de celui-ci. Le greffon est ensuite introduit dans l’entaille (photo 2 et photo 3) et maintenu en place grâce à du ruban prévu à cet effet en veillant à ce que l’oeil demeure exposé. Au bout de deux semaines, le bourgeon commence à se développer et un mois plus tard, le rameau du nouveau rosier a déjà bien poussé. (photo 4). Les greffes de ce genre rencontrent 70 % de réussite, nous indique Harry Seenauth.

 

Photo 1.

 

Photo 2.

 

Photo 3.

 

Photo 4.

 

Focus

 

Photo 5.

 

Photo 6.

 

Photo : Dev Ramkhelawon

 

Un aperçu, haut en couleur, des nombreuses variétés de roses disponibles au Harry Flowers Centre. Nos coups de coeur : la Black Baccara (photo 5), à la robe de velours rouge foncé et la Rosa naranja, dont les pétales orange vif se teintent de jaune incandescent au centre (photo 6).

 

Conseils pratiques

Afin de réussir la culture de rosiers chez soi, quelques recommandations d’Harry Seenauth :

 

L’emplacement : les rosiers préfèrent le plein soleil, il faut donc éviter de les planter sous un arbre ou contre un mur, par exemple.

L’arrosage : selon le pépiniériste, l’apport d’eau doit se faire le matin de préférence.

Le substrat : privilégier un mélange terre/compost bien drainé et tous les six mois, ajouter un peu de compost. Contre les parasites : l’huile de neem, 100 % bio, aide à lutter contre pucerons et araignées rouges, entre autres.

La taille : aussitôt la floraison terminée, tailler au-dessus des yeux les plus robustes, pour une ramification renforcée et par conséquent une meilleure floraison.

La transplantation : l’hiver est la période idéale pour transplanter vos rosiers.