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Découverte. Cristo Redentor et Pao de Açucar : «Si tu vas à Rio, n’oublie pas de monter là-haut…»

29 juin 2014, 14:09

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Découverte. Cristo Redentor et Pao de Açucar : «Si tu vas à Rio, n’oublie pas de monter là-haut…»
Ce sont les paroles d’une chanson célèbre que vous connaissez sans doute. À la limite, vous l’avez entendue au moins une fois dans votre vie. Quand Daniel Moreno interprétait «Si tu vas à Rio, n’oublie pas de monter là-haut…» pour la première fois en 1958, il faisait allusion à la samba brésilienne d’un petit village appelé Madureira. Mais l’acteur et chanteur turc ne savait pas qu’il avait vu juste à l’époque. À Rio de Janeiro, il faut vraiment prendre de la hauteur.
 
Toute personne venue dans la cité merveilleuse sans l’avoir contemplée de haut n’a qu’à refaire les frais d’un voyage. Vous avez tout raté. Alors là, incontestablement tout. Pour avoir effectué l’expérience deux jours de suite, il n’y a pas de doute. On a carrément la tête dans les nuages et on revient difficilement les pieds sur terre.
 
Le téléphérique permet de relier le pain de sucre pour une ascension qui dure quelque trois minutes.
 
Pour beaucoup, le Brésil et sa ville la plus renommée sont synonymes de football, fiesta, samba, favelas, joga bonito, plages, filles, string ou encore carnaval. Mais résumer le pays si cher à Pelé en ces termes serait lui faire injure. Il n’y a pas que ça qui est incontournable. Cristo Redentor et Pao de Acucar, ça vous dit quelque chose ? Sûrement. Découvrons ces deux lieux mythiques de Rio.
 
Prenons de l’élévation pour cela. Rio de Janeiro est, avant tout, reconnu pour la statue du Christ Rédempteur, située audessus du Corcovado et le Pain de Sucre, une colline émergeant sur la côte est. L’un comme l’autre ont des atouts à faire valoir. La vue sur la «Cidade Marvilhosa» est imprenable grâce à ces deux sites époustoufl ants. Une pure merveille qui nous en met plein la vue.
 

LE MAJESTUEUX CHRIST RÉDEMPTEUR

 
Des deux, c’est forcément le Christ Rédempteur (Cristo Redentor pour les Brésiliens) qui interpelle le plus. Surtout pour son côté religieux. Sauf qu’au fil des années, la statue du Corcovado est devenue un des emblèmes reconnus internationalement de la ville, pour être, plus que jamais, considéré comme l’une des merveilles du monde des temps modernes avec ses un million de visiteurs chaque année.
 
 
C’est la folie furieuse en ce moment à Rio de Janeiro pour atteindre Corcovado. Avec le flux de touristes sur place pour la Coupe du monde, il faut compter, certains jours, jusqu’à un minimum de deux heures d’attente pour accéder au majestueux Christ Rédempteur, en prenant le petit train au coeur du parc naturel de Tijuca. Sauf, pour les plus ingénieux exploitant la filière des tours organisés, qui coûte triplement plus cher, mais là aussi l’attente n’est qu’un peu plus courte.
 
Cela dit, ça en vaut la chandelle sur place. Le Cristo Redentor a fière allure. Imposant. C’est la statue qui est la star, rien qu’à voir le nombre de clichés effectués par les visiteurs sous tous les angles possibles. Ensuite, le panorama sur Rio est formidable. Toute la ville s’offre à perte de vue avec sur un versant la mer atlantique et de l’autre, les collines. Pittoresque quand on est à 710m du niveau de la mer.
 
 
Le Christ Rédempteur reste avant tout une statue religieuse avec une chapelle à son piédestal qui occupe une aire de 100 m2. C’est entre 1926-1931 qu’elle est érigée par l’ingénieur brésilien Heitor da Silva Costa en collaboration avec l’ingénieur français Albert Caquot, avec le concours du sculpteur français, Paul Landowski et celui du roumain, Gheorghe Leonida. Elle mesure 38 mètres de haut (dont 30 pour le Christ. Sa masse globale est de 1 145 tonnes, dont 30 tonnes pour sa tête et 8 tonnes pour chaque main. La tête mesure 3,75m, chaque main 3,20m, la largeur de la tunique est de 8,50m. L’envergure entre les deux mains est de 28 mètres. Ce qui fait d’elle l’une des plus grandes statues du genre au Monde.
 

POURQUOI PAIN DE SUCRE ?

 
L’idée de construire un monument religieux au sommet du Corcovado est suggérée une première fois en 1859 par le père lazariste Pedro Maria Boss. Rien n’aboutira. Il faudra attendre 1921 pour que l’idée soit reprise. Au départ, c’est une statue en bronze qui devait être construite avant d’aboutir au Cristo Redentor que nous connaissons et en un peu plus de 90 ans, il a connu plusieurs rénovations et reçu la visite du pape Jean-Paul II, avant d’être déclaré monument historique en 1973.
 
Si le Corcovado, avec son Christ Rédempteur, garde toujours un cachet religieux, ce n’est pas le cas du Pain de Sucre. Le Pao de Açucar (en portugais) est purement touristique. Alors que le Cristo Redentor se situe en plein centre de Rio de Janeiro, le mont de 396 mètres est à l’Est de la ville dans le quartier de Botafogo. Son nom si particulier viendrait du fait que c’était une plateforme d’exportation du sucre autrefois et c’est l’ingénieur brésilien Augusto Ferreira Ramos qui décide de relier les collines par câble aérien en 1912.
 
 
Ce pic, bloc monolithique de granite, est le seul parmi tous ceux de Rio à s’élever directement depuis le bord de mer. Il se situe sur une péninsule à l’entrée de la baie de Guanabara. Pour y accéder, il faut prendre un téléphérique à la base Morro da Babilonia pour le sommet de Morro da Urca à 220 mètres d’altitude. Et de là, rallier le Pain de Sucre. Ce second tronçon long de 1 400 mètres est équipé de cabines sphériques panoramiques qui permettent de transporter environ 70 passagers, pour une ascension de trois minutes.
 
Comme pour le Corcovado, il y a une foule pas possible pour monter sur le Pao de Açucar. Cependant, l’attente est moins longue. Il faut compter une trentaine de minutes pour pouvoir admirer le paysage magnifique, de Botafogo, Flamengo et surtout du littoral de Copacabana.
 
N’empêche, la vue est moins impressionnante que depuis le Cristo Redentor. Ce n’est qu’une question d’appréciation. Après, chacun a ses goûts. En tout cas, les deux sites demeurent un must à Rio de Janeiro.
 
Vue sur Rio avec la colline du Corcovado au loin. 
 
Le quartier huppé de Leblon se dévoile du haut du Pao de Açucar.