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Bernardo Maillard, formateur de tailleurs de diamant au Botswana
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Bernardo Maillard, formateur de tailleurs de diamant au Botswana
C’est au sein de Diamond Polisher Ltd, basée à Floréal, que Bernando Maillard a construit toute sa carrière de tailleur de diamant.«J’ai commencé comme un simple employé à l’âge de 21 ans. Au fil des années, j’ai acquis une solide expérience et en 2007, quand l’occasion s’est présentée pour mettre le cap sur Gaborone comme formateur, je n’ai pas hésité un seul instant », raconte-t-il. Il ajoute qu’après 19 ans dans ce secteur,il dispose d’un savoir faire qu’il peut partager avec les employés de Safdico.
Ce Curepipien de 46 ans, marié et père de trois enfants, reconnaît la chance qu'il a de pouvoir exercer au sein de ce conglomérat diamantaire sud-africain, De Beers. Ce numéro un mondial dans le domaine du diamant opère en Afrique depuis 65 ans. Basée dans le Diamond Technology Park de Gaborone, Safdico, souligne Bernardo Maillard, dispose aujourd’hui d’une main-d’oeuvre qualifiée pour la coupe et le polissage des diamants, une activité tournée exclusivement vers l’exportation au Botswana.
Dans les jours à venir, il ne sera pas le seul Mauricien à s’adonner à la formation des tailleurs de diamant. Il négocie actuellement avec trois autres compatriotes pour qu’ils prennent de l’emploi comme formateurs à Safdico. «Travailler à Gaborone implique certes des sacrifices. Je suis très loin de mon épouse et de mes enfants. Mais je me console à l’idée que je suis bien rémunéré, ce qui me permet de faire vivre ma famille.»
Le formateur mauricien peut toucher jusqu’à Rs 100 000 par mois, ce qui est largement suffisant même après qu’il a réglé la taxe imposée à 22 % sur les revenus. «On nous permet au Botswana de pouvoir rapatrier la totalité de notre salaire à Maurice si on le souhaite», fait-il ressortir.
Après presque huit ans, Bernando Maillard s’est bien intégré à la vie botswanaise. Les gens, observe-t-il, sont ouverts, accueillants et disciplinés. S’il travaille du lundi au vendredi, il trouve du temps durant les week-ends pour faire la fête avec des amis. «Gaborone attire énormément d’expatriés. Le gouvernement a mis en place des infrastructures telles que de nouvelles routes, des institutions tertiaires, des résidences de luxe, des shopping centres et des bureaux pour permettre aux étrangers et aux investisseurs d’opérer dans les meilleures conditions», soutient notre compatriote.
Pour le moment, il ne songe pas à retourner à Maurice. Il a un contrat avec la société qui lui permet de le renouveler chaque année. «Quand on passe plus de 20 ans dans la diamanterie, on se demande s’il faut changer de secteur. Je pense poursuivre mon aventure dans ce pays. L’avenir me dira si je dois retourner un jour à Maurice», confie Bernardo Maillard.
Reste toutefois sa famille. Il s’arrange à la faire venir tous les deux ans à Gaborone. La dernière fois, sa femme et ses enfants sont allés visiter le Zimbabwe et la Zambie.
Bernardo Maillard, qui a appris à communiquer dans la langue locale, soit le Setswana, a manifestement adopté le Botswana comme sa seconde patrie. La diaspora mauricienne ne finit pas de nous étonner… Elle fait toujours preuve d’une débrouillardise exemplaire.
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