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Havaianas et Ipanema : Le savoir-faire brésilien
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Havaianas et Ipanema : Le savoir-faire brésilien
Tout le monde ou presque connaît à Maurice les « tongs » griffés Havaianas et Ipanema. Chez nous, on dit plutôt des «savates». On en trouve presque partout dans l’île. Saviez-vous que ce sont deux marques purement brésiliennes. Et oui. Ce sont des labels venant du Brésil, qui ont acquis une dimension internationale, au point de devenir une référence en la matière.
Havaianas et Ipanema sont deux griffes brésiliennes qui fabriquent des « tongs » formés d’une semelle et de brides en caoutchouc. À l’origine un produit basique vendu uniquement au Brésil, les deux marques sont devenues très prisées au fil des années, au point de se transformer en un produit de mode.
A Maurice, il faut compter au bas prix dans les Rs 700 pour une paire de « savates » de l’une de ces deux marques. Au Brésil, ça coûte deux fois moins cher. Dépendant des modèles bien évidemment, la gamme peut commencer dans les 20 réais, soit un peu moins de Rs 300.
Dans le cadre de cette Coupe du monde, Havaianas et Ipanema ne sont pas passés à côté de l’événement. Customisés, déclinés en séries limitées ou aux couleurs des équipes de la Coupe du monde de foot, les « tongs »,appelé ici ‘sandales des favelas’,connaissent un succès incroyable auprès des touristes désirant garder un souvenir de leur passage au Brésil.
Des deux, c’est la marque Havaianas qui occupe le plus large marché au Brésil et dans le monde. Créée en 1962 par Sao Paulo Alpargatas, la marque lance un modèle de chaussure très simple, résistant, sans odeur, utilisé par les Brésiliens pauvres. La première gamme est disponible dans une unique version : brides bleues, et semelle blanche et bleue.
Des chiffres qui donnent le tournis
Pendant une trentaine d’année, la marque n’évolue pas jusqu’à une erreur de production dans la couleur des brides qui conditionne son succès. A partir de 1994, les « savates » Havaianas évoluent en coloris et atteignent une notoriété internationale grâce à la création du modèle « Brasil », orné d’un drapeau brésilien. Voilà comment la marque Havaianas décolle et s’invite auprès des stylistes de mode.
Depuis une dizaine d’années, Havaianas entreprend des collections en édition limitée avec des marques ou des créateurs mondialement reconnus, comme Jean Paul Gaultier, Jean-Charles de Castelbajac, Paul & Joe, Francesco Smalto, ou encore Céline, Paul Smith, Marrimeko, la marque de chemisiers féminins Anne Fontaine, Angela Missoni, Swarovski, ou le joaillier H. Stern avec des «tongs» composés d’or ou de diamants.
De nos jours, Havaianas est, plus que jamais, une marque déposée qui pèse lourd au Brésil avec un chiffre d’affaires avoisinant les Rs 20 milliards. La marque occupe plus de 80 % de parts de marché au Brésil et 94 % de Brésiliens possèdent ou ont, déjà, possédé au moins une paire de ces « tongs ». Plus de 200 millions de paires sont produites par an, dont une vingtaine de millions pour l’étranger, pour 350 modèles différents de la collection.
Face au pionnier, Ipanema tente tant bien que mal de se faire une petite place au soleil sur le marché en misant sur un même produit mais avec des semelles anatomiques, meilleures pour la voûte plantaire. Pour essayer de rivaliser avec Havaianas, la nouvelle venue dans le monde des « savates », joue la carte de séduction avec son égérie, la top-modèle brésilienne, Gisèle Bündchen.
Autant dire que la concurrence est dure pour la petite soeur contre la grande, surtout que la contrefaçon chinoise pointe aussi son nez.
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