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Après l'échec de la trêve, les combats continuent à Gaza

15 juillet 2014, 19:18

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Après l'échec de la trêve, les combats continuent à Gaza
Israël a repris ses frappes aériennes dans la bande de Gaza mardi, six heures après avoir accepté la trêve proposée par l'Egypte, laquelle n'avait pas pu stopper les attaques à la roquette menées par le Hamas.
 
"Le Hamas a tiré 47 roquettes depuis que nous avons suspendu nos frappes sur Gaza (ce matin). En conséquence, nous avons repris nos opérations contre le Hamas", lit-on dans un communiqué publié par l'armée israélienne.
 
Selon les termes de la proposition égyptienne -l'Egypte, voisine de Gaza n'est pas en bon termes avec le Hamas- une "désescalade" devait commencer mardi à 09h00 (06h00 GMT), les hostilités devant cesser dans les 12 heures. Des négociations devaient ensuite se tenir au Caire dans les 48 heures pour consolider la trêve.
 
Les Brigades Ezzedine al Kassam, la branche armée du Hamas, avaient d'emblée rejeté la proposition de trêve et promis que la confrontation avec Israël allait "gagner en férocité et en intensité".
 
Mardi matin, la télévision israélienne diffusait des images sur lesquelles on pouvait voir les batteries du système de défense antiaérienne "Dôme de fer" intercepter des projectiles au-dessus de la ville portuaire d'Ashdod où une usine a été touchée. Selon les services d'urgence, personne n'a été touché.
 
Les sirènes d'alerte ont aussi retenti jusqu'à 130 km au nord de la bande de Gaza. La branche armée du Hamas a revendiqué une partie des lancements de roquettes.
 
Un haut dirigeant du mouvement qui se trouvait au Caire, Moussa Abou Marzouk, a toutefois indiqué que le Mouvement de la résistance islamique, qui souhaite un accord qui permette de desserrer l'étau autour de Gaza à la fois de la part d'Israël et de l'Egypte, n'avait pas encore pris de position définitive sur la proposition égyptienne.
 
KERRY EXPRIME SON SOUTIEN À ISRAËL
 
S'exprimant à Vienne, le chef de la diplomatie américaine John Kerry a exprimé son soutien à Israël. "Je n'ai pas de mots assez forts pour condamner les actions du Hamas qui tire impudemment des roquettes, en grand nombre, face aux efforts de bonne volonté pour assurer un cessez-le-feu", a dit le secrétaire d'Etat américain.
 
Selon les services de santé de Gaza, au moins 184 Palestiniens, pour la plupart des civils, ont été tués en huit jours de combats.
 
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dont le cabinet de sécurité avait voté la trêve par six voix contre deux, avait prévenu qu'Israël réagirait fortement si les roquettes palestiniennes continuaient à pleuvoir.
 
"Le Premier ministre et le ministre de la Défense ont ordonné aux forces armées israéliennes de prendre des actions énergiques contre des cibles terroristes à Gaza", a déclaré un responsable israélien au moment de la reprise des frappes israéliennes.
 
Un porte-parole du Hamas à Gaza, Sami Abou Zouhri, avait auparavant déclaré que le Hamas ne déposerait les armes que lorsque ses demandes auraient été acceptées.
 
Le groupe exige notamment que soit mis fin au blocus israélien contre Gaza et que l'Egypte allège les restrictions imposées au poste-frontière de Rafah depuis que les Frères musulmans ont été évincés du pouvoir il y a un an.
 
D'autres groupes palestiniens, tels que le Djihad islamique, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) ont également dit ne pas avoir encore accepté l'offre égyptienne.
 
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui a conclu en avril un accord de réconciliation avec le Hamas, est lui partisan d'un cessez-le-feu, selon l'agence de presse Wafa, et a plaidé pour qu'il soit accepté.
 
Avant de respecter la trêve pendant six heures, Israël avait bombardé 25 sites dans l'enclave palestinienne dans la nuit de lundi à mardi, faisant deux morts, un homme de 63 ans et une femme de 52 ans, selon les autorités médicales palestiniennes.