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Crash du vol MH17: Kiev accuse les séparatistes de détruire des preuves

20 juillet 2014, 13:11

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Crash du vol MH17: Kiev accuse les séparatistes de détruire des preuves
Les autorités de Kiev accusent la Russie et les séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine de détruire les preuves de leur culpabilité dans l'accident du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, dont les 298 occupants ont péri jeudi. 
 
 Aux Nations unies, l'Australie a fait circuler samedi soir un projet de résolution, consulté par Reuters, condamnant le "tir qui a abattu" l'appareil dans l'est de l'Ukraine, exigeant des groupes armés qu'ils autorisent l'accès au site de l'accident, et appelant les pays de la région à coopérer à une enquête internationale. Le texte pourrait être mis aux voix dès lundi, selon certains diplomates. 
 
 Le texte "exige que ceux qui sont responsables de l'accident aient à rendre des comptes, et que tous les pays coopèrent pleinement aux efforts pour établir les responsabilités", lit-on. L'Australie a perdu 28 ressortissants dans le crash de l'appareil, qui assurait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur. 
 
 Les Etats-Unis tout comme d'autres pays ont déclaré que l'avion de ligne avait probablement été abattu par un missile sol-air tiré à partir d'une zone tenue par les séparatistes. L'ambassadrice américaine auprès de l'Onu, Samantha Power, a indiqué que Washington ne pouvait exclure que la Russie ait aidé au tir de ce missile. 
 
 Selon le Wall Street Journal, les services de renseignement américains pensent que Moscou a vraisemblablement fourni aux séparatistes de l'Est ukrainien des armes antiaériennes de pointe au cours des derniers jours. Des responsables américains, cités par ce journal, disent soupçonner Moscou d'avoir livré aux insurgés des missiles sol-air SA-11 en leur faisant traverser la frontière avec d'autres armes, comme des blindés. 
 
 Le président russe Vladimir Poutine a exhorté les séparatistes à coopérer, et démenti que la Russie ait joué quelque rôle que ce soit dans l'accident. 
 
EXPERTS MALAISIENS ARRIVÉS EN UKRAINE  
 
Les Pays-Bas, pays qui a perdu près de 200 ressortissants dans l'accident, se sont déclarés "furieux" de voir que des corps de victimes avaient été déplacés. 
 
Après une conversation téléphonique avec Vladimir Poutine, le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a estimé que le président russe avait encore "une dernière chance de prouver qu'il compte aider" à faire la lumière sur la situation. 
 
 La Grande-Bretagne, qui a perdu 10 ressortissants dans la catastrophe, a indiqué que d'autres sanctions pouvaient être adoptées à l'encontre de Moscou. Pour le Premier ministre David Cameron, qui s'exprime dans les colonnes du Sunday times, l'Union européenne devrait user de son pouvoir. "Cependant, nous nous comportons parfois comme si nous avions besoin de la Russie plus que la Russie n'a besoin de nous", dit-il. 
 
 Le Premier ministre de la république autoproclamée de Donetsk, Alexandre Borodaï, a dit que les boîtes noires de l'avion n'avaient pas été retrouvées - contrairement à ce qu'avaient déclaré plus tôt certains séparatistes. Il a affirmé que Kiev empêchait l'arrivée sur les lieux d'experts internationaux. L'OSCE a déclaré samedi que ses observateurs avaient été empêchés par les séparatistes d'accéder à une partie de la zone du crash, mais que globalement, ils avaient pu en voir davantage que vendredi. 
 
 Une équipe d'experts malaisiens est arrivée samedi à Kiev et des enquêteurs d'Interpol sont attendus dimanche en Ukraine pour aider à l'identification des victimes. "Tout acte qui nous empêche de découvrir la vérité sur ce qui est arrivé au vol MH17 ne peut être toléré", a déclaré samedi le ministre malaisien des Transports, Liow Tiong Lai, avant de partir pour Kiev.