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Palestine: quarante morts suite au pilonnage d'un quartier de Gaza
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Palestine: quarante morts suite au pilonnage d'un quartier de Gaza
Au moins quarante Palestiniens ont été tués dimanche matin par des pilonnages de l'armée israélienne contre un quartier de la ville de Gaza, Chedjaïa, que des milliers d'habitants ont entrepris de fuir, ont rapporté témoins et médecins.
Il s’agit du plus lourd bilan d'un bombardement depuis qu'Israël a déclenché son offensive contre le territoire palestinien le 8 juillet, à la suite de tirs de roquettes contre son sol. Selon des médecins, un journaliste palestinien est au nombre des morts de ces dernières heures.
Des habitants paniqués par les explosions ont afflué à l'hôpital Chifa de Gaza, bondé de blessés. Des personnes âgées ont dit à Reuters que cette attaque israélienne était la plus violente à laquelle ils aient assisté depuis la guerre des Six-Jours, en 1967.
Des milliers d'habitants ont fui le quartier par tous les moyens possibles, certains à pied, d'autres à l'arrière de camions ou juchés sur le toit de voitures. Interrogé sur les pilonnages menés par Tsahal, une porte-parole militaire israélienne a répondu : «Il y a deux jours, les habitants de Chedjaïa avaient reçu pour message d'évacuer le secteur pour se mettre à l'abri.»
Le Hamas, mouvement radical qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, a demandé à la population de ne pas tenir compte des demandes d'évacuation faites par les Israéliens.
Le fils, la belle-fille et deux petits-enfants de Khalil al Hayya, haut responsable du Hamas, ont été tués dans une frappe aérienne contre une résidence de Chedjaïa, ont déclaré des médecins.
Avant l'annonce de la mort d'au moins 40 personnes à Chedjaïa, les responsables de Gaza déclaraient qu'au moins 353 Palestiniens, dont nombre de civils, avaient péri en 13 jours de conflit. Du côté israélien, on déplore la mort de deux civils et de cinq soldats.
En Israël, les sirènes ont retenti au cours des dernières heures dans des localités situées près de Gaza, mais aussi dans l'agglomération de Tel Aviv, pour signaler l'approche de roquettes palestiniennes.
Les efforts diplomatiques qui se poursuivent pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu, efforts qui impliquent entre autres l'Egypte, le Qatar, les Nations unies et la France, n'ont pas abouti pour le moment.
Pour l'heure, la partie terrestre de l'offensive, qui vise à détruire le réseau de tunnels mis en place par les activistes palestiniens pour mieux atteindre Israël, ne semble pas non plus avoir dissuadé le Hamas ni ses alliés.
Efforts diplomatiques au Quatar
Le Qatar doit accueillir ce dimanche une rencontre entre le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, ainsi qu'une rencontre entre le président palestinien et le chef du Hamas en exil, Khaled Méchal. Mahmoud Abbas, qui a le soutien des Occidentaux, a conclu en avril un accord avec le Hamas qui a permis la formation d'un gouvernement palestinien d'union, sept ans après la prise de Gaza, arrachée par le Hamas au Fatah de Mahmoud Abbas.
Israël a répondu à cette initiative en suspendant les négociations de paix qui se déroulaient sous l'égide des Etats-Unis. Le Hamas qui veut notamment la fin du blocus de Gaza, a rejeté la proposition égyptienne pour mettre fin aux combats. Israël se montre peu enthousiaste de la médiation du Qatar, qui accueille sur son sol un grand nombre d'islamistes exilés en provenance de tout le Proche-Orient. Pour les autorités israéliennes, l'Egypte doit absolument être partie à un accord de cessez-le-feu.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui s'est envolé pour Israël après avoir eu des réunions en Egypte et en Jordanie, a constaté samedi soir que les appels à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza n'avaient pas été entendus.
«Au moment où je m'exprime, le sentiment qui domine c'est que l'appel au cessez-le-feu n'est pas entendu et qu'il risque d'y avoir davantage de victimes civiles dans les jours qui viennent. Ca nous alarme profondément», a-t-il dit après un entretien à Tel Aviv avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Dans une zone tampon créée par l'armée israélienne dans l'est de la bande de Gaza, où les troupes sont entrées jeudi, les bulldozers et les ingénieurs israéliens ont mis au jour 13 tunnels, dont l'un à 30 mètres de profondeur, a déclaré le lieutenant-colonel Peter Lerner, porte-parole de l'armée. Quelque 95 lance-roquettes ont également été découverts et détruits, a-t-il ajouté.
Plus de 1 700 roquettes ont été tirées à partir de Gaza, selon un décompte israélien, et entre 3 000 et 4 000 détruites lors de frappes militaires, ce qui, au total, représente la moitié de l'arsenal estimé des activistes palestiniens. Le Hamas affirme renouveler son stock en permanence et se dit prêt à un conflit prolongé.
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