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Offensive de l'armée ukrainienne à Donetsk

21 juillet 2014, 14:44

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Offensive de l'armée ukrainienne à Donetsk

Les troupes ukrainiennes sont d'après les insurgés passées à l'attaque lundi contre la ville de Donetsk tenue par les séparatistes, ce qui représente les premiers combats d'envergure depuis l'accident du vol MH17 de la Malaysia Airlines jeudi dernier.

 

Des combats étaient en cours dans le quartier de la gare centrale de cette ville d'un million d'habitants, aux mains des séparatistes depuis le mois d'avril.

 

D'après les insurgés, au moins quatre chars et véhicules blindés de l'armée gouvernementale tentaient de s'enfoncer à l'intérieur de la ville, et de leur côté, les séparatistes ont envoyé des dizaines de leurs combattants vers la zone d'affrontements.

 

"Le quartier de la gare centrale est dangereux", déclarait la municipalité sur son site internet. Un immeuble de neuf étages a été endommagé par les pilonnages, ajoutait la municipalité en déconseillant aux habitants des quartiers concernés de sortir de chez eux.

 

Un porte-parole de l'armée ukrainienne s'est borné à dire qu'une opération était en cours mais il n'a pas voulu réagir aux informations sur une attaque contre Donetsk. "La phase active de l'opération antiterroriste se poursuit. Nous ne ferons pas d'annonce sur des mouvements de troupes", a-t-il dit.

 

Concernant la catastrophe aérienne de jeudi dernier, les premiers enquêteurs internationaux - trois Néerlandais - ont atteint les zones sous contrôle des insurgés.

 

Deux enquêteurs du Bureau allemand d'enquête sur les accidents aériens sont arrivés de leur côté à Kiev, où les autorités ukrainiennes ont déclaré qu'elles étaient disposées à confier la coordination de l'enquête sur l'accident aérien à l'Occident, notamment aux Pays-Bas.

 

Ce pays, avec deux tiers des 298 victimes du crash, a payé le plus lourd tribut dans la catastrophe, et le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a dit que "toutes les possibilités politiques et économiques" étaient envisageables à l'encontre de la Russie si l'accès au site de la catastrophe n'était pas pleinement assuré.

 

Conseil europeen mardi à Bruxelles

 

Selon Rutte, des médecins légistes néerlandais sont arrivés à la gare de Torez, dans l'est de l'Ukraine, où ont été placés, à bord de wagons réfrigérés, les corps de près de 200 victimes du crash aérien. Ces médecins légistes ont déclaré, sans plus de précisions, que les dépouilles des victimes devaient quitter la gare dans la journée.

 

Le Conseil de sécurité des Nations unies doit voter ce lundi une résolution condamnant la destruction de l'avion de la Malaysia Airlines et demandant que les groupes armés ne compromettent pas l'intégrité du site du crash.

 

Kiev a accusé ce week-end les séparatistes de détruire les preuves de leur implication dans le tir d'un missile sol-air qui aurait détruit l'appareil, parti d'Amsterdam pour Kuala Lumpur.

 

Le texte de la résolution a été préparé par l'Australie, qui a perdu 28 ressortissants dans le crash. Moscou, par la voix de son ambassadeur à Canberra, a déclaré vouloir soutenir la résolution, à condition qu'elle ne tienne personne responsable de la catastrophe.

 

A la date de dimanche soir, 251 corps de victimes et 86 fragments humains avaient été retrouvés sur les lieux de l'accident, à une soixantaine de kilomètres de Donestk, a déclaré une commission gouvernementale ukrainienne.

 

Des voix s'élèvent, notamment en Grande-Bretagne et en Italie, à la veille du Conseil européen des Affaires étrangères de mardi à Bruxelles en faveur d'un durcissement de la position de l'UE envers la Russie.

 

La ministre italienne des Affaires étrangères, Federica Mogherini, a dit s'attendre à une riposte ferme et unie des Européens aux derniers événements d'Ukraine.

 

En Grande-Bretagne, le vice-Premier ministre Nick Clegg a estimé qu'il y avait lieu d'élargir les sanctions de l'UE à l'encontre de personnalités, de secteurs et d'avoirs russes.