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Drapeaux en berne trois jours pour les morts du vol d'Air Algérie

27 juillet 2014, 14:00

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Drapeaux en berne trois jours pour les morts du vol d'Air Algérie
Le chef de l'Etat a également annoncé que celles qui voudraient se rendre sur place seraient accompagnées et qu'une stèle serait érigée sur le site de la catastrophe.
 
Il a aussi assuré que tous les corps seraient ramenés en France, "lorsque ce sera possible", et ajouté qu'un coordinateur serait désigné pour le soutien des familles.
 
François Hollande, qui s'est entretenu pendant trois heures avec elles au ministère des Affaires étrangères, a salué leur courage et leur "dignité remarquable".
 
"Nous leur devons solidarité, compassion et soutien" mais également la vérité, a ajouté le chef de l'Etat français, dont c'était la troisième intervention en trois jours sur ce drame, sur les causes duquel il s'est abstenu de prendre position.
 
Il a assuré que l'endroit où s'est écrasé l'avion, dans l'est du Mali, près de la frontière du Burkina Faso, dans une zone difficile d'accès, était désormais sécurisé par un détachement militaire français, malien et de l'Onu.
 
Il a rappelé qu'il y avait deux enquêtes en cours, l'une administrative et l'autre technique, avec une vingtaine de fonctionnaires français, notamment des gendarmes, sur place.
 
Des proches des victimes burkinabées ont été conduits samedi en hélicoptère sur les lieux de l'accident. Selon le maire de la ville malienne de Gossi, les restes des victimes seront difficiles à récupérer. "Tout a brûlé, même la forêt dans un rayon de 200 mètres", a dit Moussa Ag Almouner après s'être rendu sur place.
 
Une information judiciaire sera très prochainement ouverte et des plaintes déposées, comme c'est normalement le cas dans ce type de catastrophe, a ajouté François Hollande.
 
"Donc il y aura là aussi une coopération judiciaire internationale avec le Mali, avec l'Algérie, avec le Burkina Faso", a précisé François Hollande.
 
Les informations des deux boîtes noires de l'appareil, qui ont été retrouvées, seront exploitées dans un "délai rapide", a promis le chef de l'Etat.
 
"Si des faisceaux d'indices laissent penser que les conditions météorologiques ont été déterminantes, je n'ai voulu écarter aucune hypothèse (...) Tout sera examiné", a-t-il dit.
 
François Hollande avait convoqué samedi matin, pour la troisième fois depuis cette catastrophe, une réunion de crise avec le Premier ministre, Manuel Valls, et plusieurs autres membres du gouvernement - Laurent Fabius (Affaires étrangères), Jean-Yves Le Drian (Défense) et Frédéric Cuvillier (Transport).
 
Le but de la réunion, qui a duré un peu plus d'une heure, était "de faire un point sur la situation et de préparer la rencontre avec les familles", a-t-on expliqué à l'Elysée.