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Relative accalmie à Gaza, le Hamas dit accepter une trêve
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Relative accalmie à Gaza, le Hamas dit accepter une trêve
Les combats se sont calmés dimanche dans la bande de Gaza, où le Hamas a dit accepter une trêve humanitaire de vingt-quatre heures, jusqu'à lundi 14h00 (11h00 GMT), mais les chances d'un cessez-le-feu durable semblent toujours éloignées.
"En réponse à une intervention de l'Onu et en prenant en compte la situation de notre peuple et les fêtes de l'Aïd (ndlr, qui marquent la fin du ramadan), les factions de la résistance ont accepté de soutenir une pause humanitaire de vingt-quatre heures à compter de ce dimanche à 14h00", a déclaré à Reuters Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas.
A 14h00 (11h00 GMT), des tirs d'artillerie pouvaient encore être entendus à Gaza et les sirènes de l'alerte aérienne retentissaient dans le sud de l'Etat hébreu.
Interrogé par CNN sur l'annonce du Hamas, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que le mouvement palestinien violait lui-même la trêve qu'il prétend avoir acceptée.
"Le Hamas n'accepte même pas son propre cessez-le-feu, il continue à tirer sur nous alors que nous parlons", a-t-il dit. Israël "prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger son peuple", a ajouté Benjamin Netanyahu.
Quoi qu'il en soit, les habitants de Gaza et les correspondants de Reuters ont constaté dimanche après-midi une relative accalmie dans les raids israéliens et dans les tirs de roquettes sur l'Etat hébreu.
Samedi, la branche armée du mouvement de la résistance islamique avait rejeté une trêve acceptée par les Israéliens à la demande de l'Onu et avait repris ses tirs en direction de l'Etat hébreu. En conséquence, Tsahal a relancé dimanche matin ses opérations militaires.
"Force accrue"
Une première trêve humanitaire était entrée en vigueur samedi matin à 08h00 (05h00 GMT) pour une durée initiale de douze heures. Israël avait ensuite prolongé ce cessez-le-feu de quatre heures, jusqu'à minuit, puis de vingt-quatre heures, jusqu'à ce dimanche à minuit.
Mais le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, avait rejeté cette proposition, exigeant le retrait des soldats israéliens de l'enclave palestinienne.
A la suite de tirs de plusieurs roquettes, les chars et les pièces d'artillerie de l'armée israélienne sont de nouveau entrés en action dimanche matin notamment dans la ville de Gaza, où le ballet des ambulances a repris. Une dizaine de morts supplémentaires ont été signalés côté palestinien après la reprise des bombardements.
"A la suite des tirs incessants de roquettes du Hamas pendant toute la durée de cette fenêtre humanitaire, qui avait été acceptée pour le bien de la population civile à Gaza, l'armée va reprendre ses opérations aériennes, navales et terrestres dans la bande de Gaza", avait annoncé l'armée israélienne dans un communiqué diffusé vers 10h00 (07h00 GMT).
"Après ce que nous avons vu ce matin, il est clair que nous devons reprendre les combats avec une force accrue", a dit le ministre des Communications, Gilad Erdan, à la radio de l'armée israélienne.
Le Hamas a déclaré de son côté que des roquettes avaient été tirées dans la matinée en direction des villes de Tel Aviv et Ashdod. Aucune victime n'a été signalée.
Appel du Pape
Un soldat a été tué par un obus de mortier dans la nuit de samedi à dimanche, portant à 43 les pertes essuyées par Tsahal. Trois civils -deux Israéliens et un travailleur immigré thaïlandais- ont également péri dans des explosions de roquettes.
Côté palestinien, le bilan s'élève à 1.031 morts -dont de nombreux civils- depuis le 8 juillet, selon un responsable du ministère de la Santé qui a revu ses chiffres légèrement à la baisse.
D'après l'agence de l'Onu pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), 167.269 personnes ont trouvé refuge dans les écoles et bâtiments qu'elle gère, à la suite des appels répétés de l'armée israélienne à évacuer des quartiers entiers.
Dans le sud de l'enclave, des habitants de villages près de Khan Younès ont attaqué les bureaux de la Croix-Rouge qui, disent-ils, n'est pas suffisamment intervenue en leur faveur.
Israël a déclenché l'opération "Bordure protectrice" le 8 juillet pour mettre fin aux salves de roquettes tirées par le Hamas et les autres factions combattantes présentes dans la bande de Gaza.
D'abord limitée à des bombardements aériens et navals, l'opération est montée en puissance dix jours plus tard avec le déclenchement d'une phase terrestre dans l'objectif de localiser et de détruire le réseau de tunnels creusés -l'armée dit en avoir mis au jour plus de 30.
Les puissances engagées dans une médiation avaient appelé samedi à Paris à prolonger le cessez-le-feu humanitaire.
Sur le fond, les positions d'Israël et du Hamas semblent plus inconciliables que jamais.
Le mouvement palestinien exige une levée du blocus imposé à la bande de Gaza par Israël mais aussi l'Egypte en préalable à tout accord de cessation des hostilités.
Les combats dans Gaza ont également des répercussions en Cisjordanie, où huit Palestiniens ont trouvé la mort vendredi lors d'accrochages près des villes de Naplouse et Hébron.
Le pape François s'est livré à un vibrant plaidoyer pour la paix dans le monde, lors de la traditionnelle prière dominicale de l'Angélus place Saint-Pierre à Rome.
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