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Plan sanitaire national contre la fièvre Ebola au Liberia

31 juillet 2014, 12:32

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Plan sanitaire national contre la fièvre Ebola au Liberia

Le Liberia a annoncé mercredi qu'il fermait ses écoles et envisageait de placer en quarantaine certaines communautés, prenant là les mesures les plus strictes jamais imposées par un pays d'Afrique de l'Ouest pour tenter d'enrayer l'épidémie en cours de fièvre Ebola.

 

Cette épidémie est la plus grave de la fièvre Ebola jamais enregistrée, selon l'Organisation mondiale de la Santé.

 

Les fonctionnaires libériens dont l'activité n'est pas essentielle ont également été placés en congé pour trente jours dans le cadre de ce plan national contre la maladie, qui a déjà tué 672 personnes au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone, selon les derniers chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

 

Un cinquième de ces cas mortels ont été recensés au Liberia, où les forces de sécurité ont reçu l'ordre de faire respecter le plan d'action sanitaire annoncé mercredi.

 

"Nous sommes confrontés à une situation d'urgence sanitaire majeure. L'épidémie est virulente, meurtrière, nombre de nos compatriotes meurent et nous devons agir pour interrompre sa propagation", a déclaré à Reuters le ministre libérien de l'Information, Lewis Brown. "Plus que jamais, nous avons besoin du soutien de la communauté internationale.

Nous avons absolument besoin de toute l'aide que nous pourrons obtenir".

 

La présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf, a déclaré dans un discours mis en ligne sur le site internet de la présidence que son gouvernement envisageait de placer en quarantaine certaines communautés, sur la base de recommandations que transmettra le ministère de la Santé.

 

Obama informé de la situation

 

Dimanche, déjà, le Liberia avait fermé la plupart de ses postes-frontières et imposé des mesures sanitaires très strictes aux points d'entrée encore ouverts.

 

Un centre d'isolement prévu pour les malades d'Ebola dans la capitale libérienne Monrovia est débordé par l'afflux de patients, a déclaré mercredi Tolbert Nyenswah, secrétaire d'Etat à la Santé. "Le personnel, là-bas, est débordé. Le Liberia vit une crise humanitaire", a-t-il dit à Reuters.

 

Souvent mortelle, la fièvre Ebola est l'une des maladies les plus virulentes au monde, selon l'OMS. L'infection, qui se transmet par contact direct avec du sang, des liquides organiques ou des tissus de personnes ou d'animaux infectés, se caractérise notamment par de la fièvre et une faiblesse intense, suivies de vomissements, de diarrhées et dans certains cas d'hémorragies. Le taux de mortalité dans l'épidémie actuelle est de 60%.

 

Plusieurs dizaines de médecins ou infirmiers sont morts de la maladie alors qu'ils soignaient des personnes atteintes.

 

L'agence américaine Peace Corps a annoncé mercredi qu'elle rappelait ses 340 volontaires présents au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée en raison de la propagation de l'épidémie.

Eric Schultz, porte-parole de la Maison blanche, a dit mercredi à la presse que le président Barack Obama avait été informé mardi par sa conseillère à la sécurité intérieure, Lisa Monaco, de la situation de l'épidémie, ajoutant que la Maison blanche suivait le dossier.

 

Le département d'Etat américain a confirmé qu'un Américain était mort de la fièvre Ebola au Nigeria après avoir attrapé la maladie au Liberia. Deux autres employés humanitaires américains contaminés par le virus Ebola sont dans un état sérieux, qui s'est cependant légèrement amélioré.