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Paris et Berlin commémorent 14-18 et plaident en faveur de l'UE
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Paris et Berlin commémorent 14-18 et plaident en faveur de l'UE
Les présidents allemand et français ont lancé dimanche lors des commémorations du centième anniversaire de la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France, un plaidoyer en faveur de l'Union européenne, rempart selon eux contre la montée des populismes.
"L'Europe unie et les institutions européennes communes ne sont pas un caprice de l'Histoire, elles incarnent au contraire les leçons de l'Histoire transformées en institutions, elles nous prémunissent de l'égarement", a déclaré Joachim Gauck lors d'une cérémonie sur le site de Hartmannswillerkopf dans le Haut-Rhin, dédié à la mémoire de la Grande guerre.
"L'un des grands défis du présent et de l'avenir sera de rappeler encore et encore le sens profond et tout bonnement vital de ces institutions européennes communes", a poursuivi le président allemand venu poser avec François Hollande la première pierre d'un musée franco-allemand dédié à ce champ de bataille.
Joachim Gauck, qui fait figure d'autorité morale avec ses prises de positions anticommunistes sous le régime de la République démocratique allemande, a enjoint son auditoire à ne pas se "laisser aller aux solutions de facilité en cédant aux courants populistes qui agitent les esprits à bon compte avec des mots d'ordre et des slogans anti-européens."
La montagne de Hartmannswillerkopf, surnommée le "Vieil Armand", a été le théâtre d'affrontements extrêmement violents durant le premier conflit mondial, une "boucherie" selon les deux présidents, et l'on estime qu'environ 30.000 soldats allemands et français y ont perdu la vie.
"L'Europe, elle a réussi à vaincre la guerre, elle est parvenue à réunifier le continent dans la démocratie", a pour sa part estimé François Hollande, qualifiant la construction européenne "d'aventure exceptionnelle dans l'histoire de l'humanité".
"En même temps, nous devons en convenir, elle n'a pas apporté la prospérité attendue, elle s'est habituée à être une évidence et non plus un idéal et c'est pourquoi elle est contestée", a dit le chef de l'Etat, deux mois après le désaveu subi par le Parti socialiste aux élections européennes de mai avec moins de 14% des suffrages face à presque un quart de l'électorat pour le Front national.
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