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Course contre la montre pour prolonger la trêve à Gaza
7 août 2014, 20:56
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Course contre la montre pour prolonger la trêve à Gaza
L'Etat hébreu a fait savoir qu'il était prêt à accepter une prolongation du cessez-le-feu au delà de son expiration prévue vendredi matin afin de donner aux négociateurs égyptiens le temps de poursuivre leurs consultations séparées avec les deux camps.
"Les consultations indirectes se poursuivent et nous avons encore aujourd'hui pour sceller" une poursuite de la trêve, a déclaré un responsable égyptien.
"Le but de l'Egypte est de stabiliser et de prolonger la trêve au moyen d'un accord entre les deux parties et d'entamer des négociations en vue d'un accord permanent de cessez-le-feu et d'assouplissement des restrictions frontalières", a-t-il ajouté.
Après un mois de combats, les discussions entre les deux parties sont menées par l'intermédiaire de l'Égypte. La délégation palestinienne doit s'entretenir avec les médiateurs égyptiens jeudi soir.
Les émissaires palestiniens présents au Caire demandent une levée du blocus imposé conjointement par Israël et par l'Egypte contre l'enclave côtière dans laquelle résident 1,8 million de personnes.
RASSEMBLEMENT À GAZA
Un responsable représentant la branche armée du mouvement islamiste qui administre la bande de Gaza a menacé de quitter les négociations si ne sont pas acceptées les demandes d'une levée du blocus et d'une libération de prisonniers détenus par Israël. L'Etat hébreu est hostile à ces deux points.
Si le Hamas devait rompre cette trêve et reprendre ses tirs de roquettes en direction du sud d'Israël, l'armée utiliserait "la force nécessaire pour assurer la sécurité des citoyens israéliens", a indiqué le général Benny Gantz, chef des forces armées israéliennes.
L'Etat hébreu semble miser sur une poursuite de la pause dans les combats après la fin de l'opération "Bordure protectrice" qui a fait 1.874 morts parmi les Palestiniens et coûté la vie à 64 soldats de Tsahal et trois civils côté israéliens.
L'ancien responsable du Shin Bet -la Sécurité intérieure israélienne- et actuel ministre des Sciences et de l'Espace Yaakov Peri a déclaré sur les ondes de la radio de l'armée qu'une extension de la trêve serait "bien pour les deux parties", ajoutant: "Espérons que la raison prévale".
A Gaza, où un demi-million de personnes ont été déplacées, certains habitants ont commencé à quitter les abris de l'Onu pour retourner dans leurs quartiers dévastés par les bombardements.
Plusieurs milliers de Palestiniens de l'enclave se sont rassemblés jeudi pour exhorter le Hamas à "bombarder Tel Aviv".
Israël doit savoir que "nos combattants sont sur le terrain, le doigt sur la gâchette", a déclaré à la foule Mouchir al Masri, un responsable du Hamas.
Si le Hamas refusait de prolonger le cessez-le-feu, il s'assurerait un peu plus l'hostilité du gouvernement égyptien qui, avec le poste-frontière de Rafah, contrôle le principal point de passage entre Gaza et le reste du monde.
ALLÉGER L'ISOLEMENT DE GAZA
Les mesures de sécurité imposées dans le sud d'Israël, près de la frontière avec le territoire palestinien, ont été levées et l'activité reprend un cours normal.
Barack Obama, favorable à un cessez-le-feu durable, a plaidé pour une solution à long terme garantissant la sécurité d'Israël et permettant aux Gazaouis de ne plus être coupés du monde de manière permanente.
"A long terme, il faut reconnaître que Gaza ne peut tenir de façon permanente en étant coupée du monde et incapable d'offrir un potentiel d'emplois, de croissance économique à la population qui y vit", a-t-il dit lors de la conférence de presse de clôture du sommet Afrique-Etats-Unis à Washington.
"Je n'ai aucune sympathie pour le Hamas. J'ai beaucoup de sympathie pour les gens ordinaires qui souffrent à Gaza", a souligné Obama.
Un responsable israélien, ayant requis l'anonymat, a indiqué qu'Israël souhaitait une aide humanitaire dès que possible pour les habitants de la bande de Gaza.
Mais, a-t-il ajouté, l'importation de ciment indispensable aux opérations de reconstruction sera subordonnée à des garanties qu'il ne soit pas employé par les activistes pour construire de nouveaux tunnels ou d'autres fortifications.
L'un des principaux objectifs de l'intervention terrestre de l'armée israélienne était la destruction de ces tunnels utilisés notamment pour l'acheminement d'armes et de munitions aux activistes.
Selon un responsable militaire israélien, le Hamas, qui disposait de quelque 9.000 roquettes au début du conflit n'en détient plus que 3.000 de courte portée (moins de 40 km) tandis que la reconstitution de leur arsenal pourrait prendre "des mois".
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