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L'épidémie de fièvre Ebola, urgence de santé publique mondiale

8 août 2014, 15:00

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L'épidémie de fièvre Ebola, urgence de santé publique mondiale
La déclaration de l'urgence au niveau mondial a pour effet de relever le niveau de vigilance pour la transmission du virus.
 
Les conséquences possibles d'une nouvelle propagation de l'épidémie, qui a fait près de 1.000 morts dans quatre pays d'Afrique de l'Ouest, sont "particulièrement graves", compte tenu de la virulence d'Ebola, précise l'OMS.
 
"Une réponse internationale coordonnée est considérée comme essentielle pour arrêter et faire reculer la propagation internationale d'Ebola", déclare l'OMS dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion de deux jours de son comité d'urgence.
 
"L'épidémie va plus vite que ce que nous pouvons contrôler", a déclaré à la presse la directrice générale de l'OMS Margaret Chan lors d'une conférence téléphonique du siège de l'OMS à Genève.
 
"La déclaration (...) va attirer l'attention des dirigeants de tous les pays au plus haut niveau. Cela ne peut être fait par les seuls ministères de la Santé", a-t-elle expliqué.
 
L'OMS conseille à tous les Etats affectés par l'épidémie, à savoir la Guinée, le Liberia, le Nigeria et la Sierra Leone, de déclarer l'état d'urgence. L'OMS estime toutefois qu'il n'y a pas besoin d'édicter une interdiction générale concernant le commerce et les déplacements internationaux.
 
L'épidémie d'Ebola, qui se transmet par contact direct entre humains via les sécrétions et fluides corporels, peut être stoppée, pour peu que les mesures adéquates soient prises, a estimé Keiji Fukuda, directeur général adjoint chargé de la sécurité sanitaire.
 
"Ce n'est pas une maladie mystérieuse. C'est une maladie infectieuse qui peut être contenue", a-t-il dit à la presse. "Ce n'est pas un virus qui se propage dans l'air".
 
Toute personne étant déclaré malade doit être immédiatement mise à l'isolement pour 30 jours et soignée, a-t-il déclaré. Cette durée a été établie à partir d'études scientifiques qui montrent qu'il faut parfois jusqu'à un mois pour que l'organisme se débarrasse du virus.
 
Il a toutefois ajouté que la situation allait sans doute d'abord empirer avant de s'améliorer.
 
"Il est probable que les choses empirent avant de s'améliorer", a déclaré Keiji Fukuda. "Nous sommes totalement préparés à ce que l'épidémie soit à un niveau élevé pendant un certain nombre de mois."
 
Sur les 1.711 personnes infectées dans le cadre de l'épidémie, 932 sont mortes. C'est l'épisode de plus grave depuis qu'Ebola a été identifié comme contaminant les humains, il y a près de 40 ans.