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Laurent Fabius plaide pour un gouvernement d'unité en Irak

10 août 2014, 19:42

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Laurent Fabius plaide pour un gouvernement d'unité en Irak
Venu superviser dans le pays une distribution d'aide humanitaire française, il a indiqué en outre que la France ne prévoyait pas pour le moment d'intervenir militairement.
 
Laurent Fabius a repris le credo des dirigeants occidentaux, notamment américains, en appelant les parlementaires irakiens à désigner un nouveau Premier ministre capable de dépasser les divisions confessionnelles.
 
Le chef du gouvernement sortant, le chiite Nouri al Maliki, est accusé d'avoir attisé le ressentiment de la population sunnite, favorisant la progression des intégristes de l'Etat islamique.
 
"L'Irak a besoin d'un gouvernement d'unité, de large unité", a dit le ministre français à Bagdad. "Il faut que tous les Irakiens se sentent représentés et puissent mener la bataille contre le terrorisme. Le mot d'ordre, c'est la solidarité", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse avec son homologue irakien Hochiar Zebari.
 
A Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, où il s'est rendu ensuite, Laurent Fabius a déclaré qu'il revenait aux Irakiens eux-mêmes de combattre l'avancée des combattants islamistes.
 
Il s'exprimait aux côtés du président du gouvernement régional du Kurdistan irakien (GRK) Massoud Barzani, qui a appelé la communauté internationale à fournir des armes aux Kurdes pour les aider à repousser la menace islamiste.
 
Massoud Barzani "estime, et il a raison, que c'est d'abord aux Irakiens de mener ce combat dès lors qu'ils disposent des armements nécessaires", a-t-il indiqué.
 
"Notre soutien est actuellement humanitaire", a-t-il ajouté en réponse à une question, "mais actuellement une intervention de type militaire n'est pas prévue par la France."
 
Laurent Fabius devait ensuite superviser la distribution d'une aide humanitaire, dont des équipements de premier secours et des médicaments, envoyée par la France pour les populations réfugiées au Kurdistan irakien après avoir fui l'avancée des djihadistes de l'Etat islamique.
 
"Dès que les conditions politiques, sécuritaires et humanitaires seront remplies, je ne doute pas que nous viendrons à bout ensemble de la menace terrible qui pèse sur l'Irak et cette région", a-t-il encore dit.