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Le chef militaire du Hamas visé par un raid israélien
20 août 2014, 17:58
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Le chef militaire du Hamas visé par un raid israélien
Depuis la reprise des hostilités mardi, les activistes palestiniens ont tiré une centaine de roquettes en direction du sud d'Israël dont certaines ont été interceptées par le système de défense anti-aérienne Dôme de Fer.
Aucune victime n'a été signalée dans le camp israélien. Une voiture a été endommagée par des débris à Tel Aviv et un bâtiment a été touché dans le sud d'Israël.
L'aviation israélienne a, elle, procédé à 80 frappes sur l'enclave côtière "visant des sites terroristes", ont indiqué les militaires.
Selon le Hamas et des sources médicales, 19 personnes ont été tuées lors de ces opérations, dont la femme de Mohammed Deïf et leur fils de sept mois. Mohammed Deïf est considéré comme le stratège de la campagne militaire menée par le groupe islamiste à partir des tunnels servant au ravitaillement du territoire placé sous blocus.
Un responsable du Hamas a précisé que le chef militaire n'occupait pas la maison qui a été prise pour cible par l'aviation israélienne. Les corps de trois membres de sa famille ont été retirés des décombres.
Israël n'a pas confirmé que l'opération visait spécifiquement Mohammed Deïf, pris au moins à quatre reprises comme cible de frappes aériennes depuis le milieu des années 90. Ce dernier figure sur la liste des Palestiniens les plus recherchés par Israël, qui l'accuse d'avoir organisé des attentats suicide.
"Je suis certain que si nous avions eu l'information que Mohammed Deïf ne se trouvait pas à l'intérieur de la maison, nous ne l'aurions pas bombardée", a commenté à la radio Yaakov Perry, ministre israélien de la Science et ex-chef de la sécurité.
Le ministre de la Police Yitzhak Aharonovitch, membre du cabinet de sécurité de Benjamin Netanyahu, a déclaré devant la presse: "nous allons continuer à frapper les chefs du Hamas".
Cinq enfants ont été tués au cours des récentes opérations aériennes, ont annoncé des responsables des services de santé dans le territoire palestinien.
Accusant les islamistes de la bande de Gaza d'avoir mis fin au cessez-le-feu mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rappelé les négociateurs de l'Etat hébreu qui participaient au Caire à des discussions sur une cessation durable des hostilités.
Les négociateurs palestiniens ont ensuite proclamé l'échec de ces pourparlers, en imputant la responsabilité à Israël.
Affirmant qu'Israël avait "ouvert les portes de l'enfer", la branche armée du Hamas a menacé de tirer des roquettes en direction de l'aéroport Ben-Gourion à Tel Aviv.
POURSUITE DES HOSTILITÉS
Le Hamas a dans un premier temps démenti mardi tout tir de roquette en direction d'Israël avant de revendiquer le tir de plusieurs dizaines de projectiles en direction de secteurs aussi éloignés que Tel Aviv ou Jérusalem.
Les deux camps se rejettent la responsabilité de cette reprise des combats, qui mettent fin à près de 10 jours consécutifs d'accalmie censés favoriser les discussions indirectes en Egypte sur un arrêt durable des hostilités.
"Israël a entravé les contacts qui auraient pu conduire à la paix", a déclaré le chef de la délégation palestinienne au Caire, Azzam al Ahmed, membre du Fatah du président Mahmoud Abbas.
Porte-parole de Benjamin Netanyahu, Mark Regev a réfuté cette version des événements en assurant au contraire que les tirs de roquettes en provenance de Gaza avaient "rendu impossible la poursuite des discussions".
"Le processus du Caire était basé sur une cessation totale et complète de toutes les hostilités donc lorsque des roquettes ont été tirées de Gaza, non seulement il s'agissait d'une violation manifeste du cessez-le-feu mais cela a aussi anéanti le postulat sur lequel reposaient les discussions", a dit Mark Regev.
Il avait auparavant qualifié un tir de roquette mardi en direction de la ville israélienne de Beersheba de "violation grave et directe du cessez-le-feu".
Signe que l'Etat hébreu s'attend à une poursuite des hostilités, l'armée israélienne a donné pour instruction aux civils de se tenir à nouveau prêts à se rendre dans les abris dans un rayon allant jusqu'à 80 km de la frontière de Gaza, soit au-delà de Tel Aviv.
Selon le ministère palestinien de la Santé, 2.036 personnes, essentiellement des civils, sont mortes dans la bande de Gaza, territoire densément peuplé, depuis le lancement de l'opération "Bordure protectrice" par Israël le 8 juillet. Israël a perdu 64 militaires et trois civils.
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