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Des attentats font au moins 23 morts en Irak

23 août 2014, 20:51

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Des attentats font au moins 23 morts en Irak
Ces attentats ont été commis peu après la mort d'au moins 68 personnes dans l'attaque d'un mosquée sunnite par des miliciens chiites irakiens dans la province de Diyala, dans l'est du pays, vendredi.
 
Cette nouvelle vague de violence risque de compromettre les efforts du nouveau Premier ministre, le chiite Haïdar al Abadi, pour regagner la confiance de la communauté sunnite, dont les relations exécrables avec son prédécesseur, Nouri al Maliki, ont favorisé l'offensive des djihadistes de l'Etat islamique dans le nord du pays.
 
Quelques heures après l'attaque de la mosquée, un kamikaze au volant d'un véhicule militaire Humvee bourré d'explosifs a tué neuf soldats et miliciens chiites près de Tikrit, la ville natale de Saddam Hussein que les forces gouvernementales tentent de reprendre aux djihadistes sunnites, ont dit samedi la police et des médecins.
 
Samedi à Bagdad, un véhicule piégé a foncé dans un immeuble des services de renseignement irakiens, tuant huit personnes, a-t-on appris de mêmes sources.
 
Le Kurdistan irakien n'a pas été épargné par les violences. Une bombe a explosé en fin de journée à Erbil, la capitale de la province autonome, a rapporté une chaîne de télévision locale, sans fournir de bilan.
 
Plus tôt dans la journée, trois bombes visant apparemment les forces de sécurité kurdes avaient explosé à Kirkouk, une ville dont les peshmerga ont pris le contrôle en juin, pendant l'offensive de l'Etat islamique. Six personnes ont été tuées, ont dit des sources sécuritaires.
 
Le président irakien, le Kurde Fouad Massoum, a convenu lors d'un entretien téléphonique avec son homologue français François Hollande de "l'impérieuse nécessité d'une coordination efficace des efforts internationaux engagés pour rétablir la sécurité en Irak et lutter contre l'Etat islamique", a annoncé samedi l'Elysée dans un communiqué.
 
La France et l'Irak vont travailler à l'organisation d'une conférence internationale sur le sujet, "en associant tous les acteurs", a précisé la présidence française.