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Compléments énergétiques: la vérité
Les étals de supermarché et les pharmacies regorgent de «boosters». En d’autres termes de boissons énergisantes ou encore de compléments alimentaires. Les différentes marques rivalisent d’ingéniosité pour rendre leurs produits plus attirants mais qu’en est-il vraiment ? Ces «boosters » sont-ils pour autant à recommander ?
«Nous travaillons souvent, quand et si nécessaire, avec les compléments alimentaires et la phytothérapie, soit la thérapie par les plantes», avoue la nutritionniste Diane Desmarais avant d’ajouter : «Par contre, les professionnels de santé sont généralement contre les boissons énergétiques qui sont des solutions trop fortes en glucose.»
Leur consommation dépend de chaque individu, de ses besoins et objectifs. «Ça dépend aussi des traitements en cours, car les compléments ou les plantes ne vont pas toujours avec les médicaments.»
Les boosters ne sont pas des médicaments. «Les médicaments sont prescrits par des médecins et utilisés sur une durée précise, soit à court soit à long terme. On les appelle d’ailleurs les médicaments allopathiques. Les compléments alimentaires sont exactement ce que leur nom indique, soit des compléments à la nourriture. Ils ne sont pas sous prescription car non dangereux pour la santé, à moins de ne pas respecter certaines associations, contre-indications et doses.»
Préjudice
Si les «boosters» ne sont pas des médicaments, ils ne sont pas non plus des produits miracles. Les «boosters» ne rendraient pas plus intelligent, plus performant sexuellement ou intellectuellement. «Ils ne valent pas grand-chose sans une alimentation saine et équilibrée, sans une hygiène de vie saine, c’est-à-dire un bon temps de sommeil, un équilibre émotionnel et la pratique régulière d’un sport. Ils peuvent simplement booster les effets d’une bonne hygiène de vie.»
Attention ! Les compléments alimentaires ne sont pas non plus des substituts de repas. «Il ne faut pas tomber dans le piège et penser qu’un complément remplace un repas. Il y a une différence très nette entre un complément alimentaire et un substitut de repas. Si on souhaite voir des résultats, il faut évidemment manger mieux. Les compléments peuvent combler des carences, comme dans le cas du fer pendant la grossesse, mais encore une fois, il faut essayer d’équilibrer l’alimentation et s’assurer d’une bonne digestion pour absorber suffisamment.»
Une hygiène de vie saine accompagnée d’un régime approprié, voire la prise de boosters lorsque c’est nécessaire : ce n’est que lorsque toutes ces conditions sont réunies que la prise de «boosters» peut être efficace. «Les écoles qui prônent la santé optimale, donc la nutrition optimale, proposent des compléments tout le long de l’année, par exemple, une base d’une multiformule, de la vitamine C naturelle, des omegas sur le long terme, et suggèrent de faire un suivi de ses besoins tout le long de l’année. Leurs effets sont réels. C’est comme ajouter des nutriments à votre assiette déjà équilibrée : l’organisme est encore mieux nourri.»
Il n’en demeure pas moins que la consommation de «boosters» peut porter préjudice à la santé. «Toute substance, naturelle ou non, peut être dangereuse.»
Ainsi l’historique médical, les traitements en cours, les problèmes de santé existants sont des paramètres qu’il faut observer. «L’idéal est de consulter un professionnel de santé dans la médecine alternative, soit un professionnel habitué à ces substances, qui pourra faire un bilan et ensuite des recommandations avec des précisions concernant les doses et la durée de la cure.»
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