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Incendies dans le Nord: la police peine à identifier les pyromanes

7 septembre 2014, 09:02

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Incendies dans le Nord: la police peine à identifier les pyromanes

Qui a mis le feu, vendredi, aux 900 hectares de champs de cannes dans le Nord? La question pourrait finalement rester un grand mystère tant pour la police que pour les pompiers. Plusieurs incendies se sont succédé dans cette région, ce qui a poussé à la fermeture temporaire de l’autoroute et à l’évacuation des élèves des  établissements scolaires dans le village de Plaine-des-Papayes et celui de Morcellement St-André.

 

Une expertise préalable sur le terrain indique que le premier incendie a éclaté dans une région montagneuse où les moissonneuses mécaniques y ont difficilement accès. La police compte ainsi passer au peigne fin la liste des employés des propriétés sucrières de Beau-Séjour, Mount et Terra dont les champs ont été la proie des flammes. Le but est d’identifier ceux qui étaient de service dans cette région quand le feu s’est déclaré. D’autant que la majeure partie des 70 000 tonnes de cannes qui ont été la proie des flammes sont loin d’être perdues, selon la police. Elles devraient être envoyées à l’usine sous peu.

 

Départ de feu à Piton

 

Dans un communiqué posté sur son site web, vendredi, la société Terra - propriétaire de la sucrerie de Belle-Vue et anciennement connue comme Harel Frères - explique que «tout porte à croire que ces incendies sont d’origine criminelle». Elle se base sur l’heure où le feu s’est déclaré, couplé au fait que de fortes rafales soufflaient sur les champs du Nord. Le premier incendie a démarré aux environs du village de Piton vers 10h30 et a vite atteint les champs à Beau-Plan, Beau-Séjour, Ferret, Mauricia, Mont-Rocher et St-André. Le deuxième a éclaté une heure plus tard à Antoinette et s’est répandu à Mount. Le troisième a débuté à 15 heures à l’Amitié.

 

Ce n’est qu'après 16 heures que les pompiers et les employés des propriétés sucrières sinistrées sont venus à bout des flammes. Ils ont également été très actifs, aux côtés des policiers, pour vérifier que les zones habitables n’étaient pas à risque. «C’est un événement très regrettable. Ces incendies viennent exacerber les difficultés que vit l’industrie cannière actuellement et demeurent un défi pour la communauté des planteurs, petits et gros, qui subissent des pertes conséquentes suite à ces incendies criminels», explique Jean-Arthur Pilot-Lagesse, directeur général du pôle agriculture de Terra dans le communiqué émis vendredi.

 

La furie des vents a compliqué la tâche des pompiers et le feu s’est vite propagé dans les champs de cannes, vendredi 5 septembre.