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Jérôme Kerviel sort de prison

8 septembre 2014, 11:57

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Jérôme Kerviel sort de prison
A sa sortie, vers 09h00 (07h00 GMT), Jérôme Kerviel, condamné à cinq ans de prison dont trois ferme pour une perte record en 2008 dans le cadre de ses activités à la banque, s'est déclaré "super heureux" mais a souligné que son "combat" allait se poursuivre.
 
Des procédures sont en effet toujours en cours. Un nouveau procès doit déterminer le préjudice financier présumé de la banque et le montant des dommages imputables à l'ancien trader après que la Cour de cassation a cassé la décision initiale sur ce plan.
 
Une information judiciaire pour faux, usage de faux et escroquerie au jugement est en outre ouverte à la suite de plaintes de l'ex-trader contre son ancien employeur.
 
"Je vais plus que jamais continuer ce combat-là, il y a de nombreux fronts qui sont engagés. Le combat, il continue, j'ai envie de dire qu'il commence", a dit Jérôme Kerviel, à la presse à sa sortie de détention.
 
L'ancien trader, isolé des autres détenus pour sa propre sécurité, pourra quitter son domicile de 07h00 à 20h30 chaque jour pour exercer une activité professionnelle - dans une société de conseil en logiciels informatiques - et sortir chaque week-end et jour férié.
 
"C'est toujours mieux que d'être enfermé dans neuf mètres carrés et de n'être en contact avec personne", a-t-il souligné lundi, après avoir remercié "le personnel pénitentiaire" et "tous les gens" qui l'ont soutenu.
 
"Je suis super heureux de sortir aujourd'hui. Ça va être plus facile pour moi et mes proches", a ajouté Jérôme Kerviel, 37 ans, qui a dit vouloir "enfin profiter de la vie".
 
Il n'en a cependant pas terminé avec ce que son avocat appelle "l'affaire Société générale", puisque, outre les suites des plaintes qu'il a lui-même déposées, il devra à nouveau comparaître pour le volet civil de sa condamnation.
 
La Cour de cassation a confirmé fin mars sa condamnation pénale pour abus de confiance, faux, usage de faux et introduction frauduleuse de données dans un système de traitement automatisé, mais cassé les dispositions de l'arrêt l'obligeant à payer 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts à la Société générale.