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Kiev accuse Vladimir Poutine de vouloir détruire l'Ukraine

14 septembre 2014, 08:38

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Kiev accuse Vladimir Poutine de vouloir détruire l'Ukraine
Lors d'une conférence réunissant des parlementaires et des hommes d'affaires ukrainiens et européens à Kiev, le chef du gouvernement a souligné que le cessez-le-feu entré en vigueur il y a une semaine entre forces gouvernementales et séparatistes soutenus par Moscou était globalement respecté, mais qu'il n'avait rien réglé.
 
"Nous sommes toujours en état de guerre et notre principal agresseur est la Fédération russe. (Vladimir) Poutine veut entretenir un nouveau conflit larvé" dans l'est de l'Ukraine pour déstabiliser durablement le pays, a accusé Arseni Iatseniouk.
 
Le Premier ministre a estimé que les ambitions de la Russie ne se limitaient pas à la Crimée - annexée au mois de mars -, ni même aux régions russophones de l'est de l'Ukraine.
 
"Son objectif est de conquérir la totalité de l'Ukraine (et) de reformer l'Union soviétique (...) La Russie est une menace pour la paix mondiale et pour la sécurité de toute l'Europe", a-t-il affirmé.
 
Seule l'Otan est en mesure de protéger l'Ukraine face aux ambitions russes, a ajouté Arseni Iatseniouk, qui s'est toutefois dit conscient que Kiev ne pourra pas adhérer à l'Alliance atlantique à court terme.
 
"LA RUSSIE BLUFFE"
 
A défaut de parapluie militaire, le chef du gouvernement s'est félicité des nouveaux trains de sanctions économiques contre Moscou dévoilés vendredi par l'Union européenne et les Etats-Unis.
 
Il a estimé que ces mesures visant notamment les secteurs bancaire et pétrolier vont frapper bien plus durement l'économie russe que ce que prétend le Kremlin.
 
"La Russie bluffe quand elle dit qu'elle ne se soucie pas des sanctions", a-t-il estimé.
 
Arseni Iatseniouk a assuré aux hommes d'affaires assistant à la conférence que son gouvernement faisait tout son possible pour lutter contre la corruption et créer des conditions favorables à l'investissement.
 
"Mais il est très difficile d'attirer les investisseurs quand vous avez des chars et de l'artillerie russes dans votre pays", a-t-il relevé.
 
Le Premier ministre s'est par ailleurs félicité du report de l'entrée en vigueur de l'accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne jusqu'à la fin 2015 - une décision perçue par certains comme un succès diplomatique pour Moscou - en estimant que l'économie ukrainienne avait besoin de davantage de temps pour se préparer à faire face à la libre-concurrence.
 
"Nous avons obtenu une période de grâce. L'UE nous ouvre son marché mais (l'économie de) l'Ukraine reste protégée, donc pour l'Ukraine, ce n'est pas un mauvais accord", a-t-il souligné.