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Questions à Adrien Duval (PMSD) : «Je veux combattre le castéisme»
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Questions à Adrien Duval (PMSD) : «Je veux combattre le castéisme»
Il s’exprime sans détours. Adrien Duval, membre du PMSD, confie ses ambitions et les espoirs qu’il nourrit pour l’île Maurice de demain.
En tant que sang neuf, qu’apportez-vous de nouveau à la politique?
Je crois que l’attente des jeunes politiciens est d’éradiquer le castéisme et le communalisme, et je fais mes débuts en politique pour aider à combattre cela. Mon but est de faire évoluer ce combat, surtout en ce qui concerne les jeunes. En fait, ces deux fléaux sont bien ancrés dans la mentalité des Mauriciens, et on le ressent fortement chez les jeunes. Je suis très actif sur le terrain et j’ai pu observer cela de première main. Il s’agit pour moi de faire évoluer la mentalité des jeunes.
De plus, j’ai des ambitions pour être candidat au n° 6 (Grand-Baie-Poudre d’Or), car je connais très bien cette circonscription. Cependant, la réalité mauricienne ne me le permet pas à cause de mon appartenance ethnique. Il est inacceptable qu’en 2014, il y ait tant d’inégalités. Le combat contre l’inégalité me tient à coeur.
Comment êtes-vous tombé dans la marmite politique ?
À vrai dire, je ne voulais pas me lancer tout de suite. Je voulais d’abord me concentrer sur ma carrière (Ndlr : Adrien Duval vient de prêter serment comme avocat au barreau mauricien). Toutefois, j’ai été dans l’obligation de mettre ces plans de côté à cause de la menace que représente l’alliance clé-coeur. Je veux aider mon pays et tenter d’empêcher que cette alliance obtienne la majorité de trois quarts au Parlement. C’est ce qui a précipité mon entrée en politique.
Les jeunes ne s’intéressent que très peu à la politique. Comment redorer le blason de la politique auprès de jeunes désillusionnés ?
Il est essentiel qu’il y ait un renouvellement de la classe politique. Les jeunes ne se retrouvent plus dans la politique telle qu’elle est actuellement pratiquée. Il y a des convictions différentes et la perception que les politiciens ne sont là que pour s’enrichir et pour promouvoir leur propre intérêt personnel. Il y a eu des promesses mais au bout du compte, rien ne change, ou alors il n’y a eu que des changements très superficiels. Si en 2014, on se pose encore la question quant à la caste ou à la communauté du candidat qu’on mettra dans telle ou telle circonscription, c’est qu’il n’y a pas eu les changements nécessaires. La classe actuelle de politiciens ne veut pas apporter les changements nécessaires sur les sujets fondamentaux et c’est ce qui cause un désillusionnement chez les jeunes.
J’espère que les jeunes pourront s’identifier à moi, et j’espère ainsi pouvoir les faire réfléchir et faire aboutir le changement tant voulu. Cette idée doit émaner d’un jeune qui n’a rien à perdre car il est encore au tout début de sa carrière politique.
Les partis traditionnels à Maurice donnent l’image de dynasties. Qu’en pensez-vous ?
Prenant comme exemple mon cas personnel, je dois dire que j’ai dû work my way up au sein du PMSD. La politique est une question de conviction, et j’ai grandi dans cette conviction. On m’a inculqué, dès mon jeune âge, les valeurs et la vision du parti, et je dois admettre que si un jour je suis appelé à prendre un poste de responsabilité, je serai sûrement le mieux placé car j’y ai grandi.
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