Publicité

Banque de Maurice: billet d’entrée

22 septembre 2014, 11:05

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Banque de Maurice: billet d’entrée

Samedi après-midi mais avant 13 heures. Séance de «traîning» intensive dans la capitale. Mes pieds font le trottoir quand soudain, au loin, j’aperçois Zorro, version blingbling. Il s’agit en fait d’une mascotte, Mr Bank Smart, qui invite les passants à visiter Banque de Maurice (BoM), qui organise sa première journée portes ouvertes depuis sa création en 1967. Braquons les yeux. Sauf qu’on n’y entre pas comme dans «enn laboutik sinwa». Cabas et sacs doivent d’abord passer une radiographie, qu’effectue un détecteur.

 

Avec un sourire en coin Rs 5, une dame, gentille à souhait, explique qu’elle sera notre guide. Premier arrêt au stand des ressources humaines où l’on apprend que les prochains recrutements auront lieu en janvier et que les ténors de la finance et de l’informatique sont invités à postuler.

 

Plus loin, l’historique des billets pour lesquels l’on se donne tant de mal. Dans des sacs en plastique: d’autres billets, ou du moins ce qu’il en reste après qu’ils sont passés au broyeur. Ce qu’on leur reprochait ? D’être trop sales ou usagés. Des explications qu’on prend pour argent comptant. Encore plus loin, le stand de Picsou, celui des lingots d’or, qui valent de l’or, soit environ Rs 13 000 pour les 10 g. Plus près, le poste dédié aux transactions électroniques, un autre consacré aux détections de fraudes, dont Ponzi et compagnie.

 

Ailleurs, les employés de la banque sortent le chéquier, et d’autres démystifient les procédures à suivre si vous avez une plainte à formuler contre une autre banque. Au milieu de la foule nombreuse, le patron, Mr Bheenick, en personne et en chemise rose calamindas fondant. En parlant de fleurs, elles sont nombreuses à orner le temple de la finance.

 

L’ascenseur, oui encore lui, nous conduit ensuite au 20e étage avec vue splendide sur Port-Louis et ses embouteillages. Deuxième séance intensive, mais de photos cette fois. Nous pénétrons ensuite la salle de conférences, où se joue l’avenir monétaire du pays, avant de passer dans la salle à manger réservée aux «déjeuners officiels». On a sorti la grosse argenterie. Sur les murs, des photos d’anciens gouverneurs et une collection de pièces de monnaie. Mais également un gong éléphantesque, orné d’une belle paire d’ivoires. Un objet qui vaut son pesant d’or et offert jadis par un dignitaire kenyan. Il ne s’est pas trompé sur la marchandise. À la sortie, de petites attentions. On nous offre du chocolat, du jus, un badge, un stylo, entre autres.

 

La morale de l’histoire ? Si l’occasion d’aller visiter la BoM tu as, vas-y, ce n’est pas si BoM que ça, loin de là.