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Législatives: Symboles des partis politiques - Zorro, chapeau, ti zwazo & co.

23 novembre 2014, 11:51

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Législatives: Symboles des partis politiques - Zorro, chapeau, ti zwazo & co.
 
Zorro est arrivé. Le chapeau espère qu’il se retrouvera dans le peloton de tête. Le «ti
zwazo», lui, n’a qu’une envie, c’est de prendre enfin son envol. En attendant, les symboles auxquels s’associent certains partis politiques prêtent parfois à sourire. Comment sont-ils sélectionnés ? Pourquoi ? Tour d’horizon à dos de chameau ou quelque chose qui y ressemble.
 
 
Le téléphone est à portée de main. Une bonne raison de passer un coup de fil au responsable de Forum citoyens libres, qui a choisi l’invention de Graham Bell comme symbole. Georges Ah-Yan décroche après deux sonneries. «Nous sommes un groupe de pression et nous existons depuis 1999», lâche-t-il d’emblée. «Nou finn pran nesans en 1999 après la mort Kaya. Me ousi parski depite pa fer so travay. Nous avons remporté 40 combats sur les 44 que nous avons menés jusqu’ici. Les quatre autres sont en cour. Sa oussi nou pou gayne sa…»
 
 
Et après avoir livré bataille «lor koltar», ses acolytes et lui ont décidé de conquérir un autre terrain où ils pourront livrer bataille: le Parlement. «Si cette fois les gens ne me choisissent pas, je vais raccrocher. Me si mo vinn depite, mo pou asete enn kadna ek enn lasenn pou amenn ek mwa», poursuit le «middle-aged man». L’idée étant de s’enchaîner aux chaises et d’entamer une grève de la faim par la même occasion si les revendications du peuple ne sont pas entendues.
 
 
Pourquoi avoir choisi le téléphone à cadran mobile comme symbole ? «Parce que c’est à travers ce bel outil que vous arrivez à communiquer avec moi», fait-il valoir. C’est également grâce au téléphone que les gens qui ont des problèmes peuvent le contacter, fait-il valoir. «Se enn zouti mitik sa», précise Georges Ah-Yan, qui tient à rappeler que le Forum citoyens libres alignera 28 candidats dans les 20 circonscriptions. Pour lui, il n’est pas question de «less banla fer nimero».
 
 
Passons du coq à l’âne ou plutôt à l’oiseau, symbole choisi par le parti Ti zwazo. «Dans les textes sacrés, les oiseaux mangent toujours à leur faim», fait valoir Patrick Hart de Keating, le patron du nid. «Le parti a été fondé en 1991 à Curepipe. J’ai toujours été en avance sur mon temps et je savais que les principaux partis politiques allaient décevoir le peuple…» Raison pour laquelle il faut donner des coups de bec et de griffes aux profiteurs, selon les dires du sexagénaire.
 
 
D’autant plus, estime le leader de Ti zwazo, que les électeurs ont enfin, cette année,
ouvert leur oeil de faucon. Et celui qui milite pour la  dépénalisation du gandia se présentera en solitaire à Curepipe. Il espère que le Ti Zwazo pourra enfin déployer ses ailes dans la ville lumière après des tentatives infructueuses à Flacq-Bon-Accueil par le passé.
 
 
Au tour de Zorro d’entrer en piste. C’est le Mouvement authentique mauricien (MAM) qui a opté pour le visage du vengeur masqué comme symbole. «Au départ, on se faisait appeler Mouvement Mandela mauricien parce qu’on vouait une grande admiration à Madiba», fait valoir Eliézer François, le leader du parti. Mais pour que les électeurs ne confondent pas les trois «M» avec ceux du MMM, les membres ont finalement opté pour MAM, confie le politicien de 78 ans.
 
 
Et pourquoi avoir choisi la tête du cavalier qui surgit hors de la nuit ? «Parce qu’il représente le combat contre les injustices.» Et de préciser, à la pointe de l’épée: «Aujourd’hui, la situation est plus favorable à l’émergence des petits partis, qui font davantage entendre leur voix
 
 
Encore faut-il pour cela qu’ils soient joignables. Car, à cause des numéros de téléphone hors-service, des pages Facebook mal entretenues et une vaine tentative auprès de la commission électorale, nous n’avons malheureusement pas pu mettre la main sur les membres et leaders des partis comme Four Cats ou Réveil des jeunes, par exemple, que nous aurions souhaité entendre.
 
 
En attendant, Rajesh Oograh, Principal Electoral Officer, souligne que ce sont les membres des partis eux-mêmes qui choisissent leur symbole, tout comme les candidats indépendants. Si tel n’est pas le cas, ceux qui se présentent aux élections peuvent opter pour un des 120 symboles représentés sur une liste que leur propose le bureau du commissaire électoral.