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Dholl-puris, burgers, fritures : le Mauricien mange de plus en plus mal

15 mars 2015, 22:15

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Dholl-puris, burgers, fritures : le Mauricien mange de plus en plus mal

Diabète, maladies cardiovasculaires et le cancer sont les maladies qui sont responsables du plus fort taux de décès dans le monde. Et Maurice figure parmi les pays qui sont fortement affectés par ces maladies. La faute revient surtout à une surconsommation de sel et de sucre, commente Jayen Chellum, secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM). En cette Journée mondiale des consommateurs, c’est l’occasion de revenir sur les habitudes alimentaires des Mauriciens. Et un constat s’impose : le Mauricien a développé des habitudes alimentaires de plus en plus malsaines.

 

«Le thème choisi cette année est la guerre contre la malbouffe», précise Jayen Chellum, en évoquant cette journée mondiale des consommateurs. Déjà à Maurice, selon une étude effectuée en 2012, nous consommons trop de sel. A tel point que le ministère de la Santé avait démarré un vaste plan afin de mieux conscientiser la population sur l'importance de diminuer la consommation du sel.

 

Autre étude : le Household Budget Survey de 2012 qui révèle une augmentation dans la consommation de burgers, dholl-puris et kebabs. Cette tendance est surtout due au changement dans les habitudes alimentaires des Mauriciens, relève Jayen Chellum.

 

«Le changement dans le mode de vie fait que nous allons davantage vers des produits alimentaires préemballés. Et ceux-ci ont de forte teneur en sucre et sel.» Jayen Chellum cite également une étude menée, en Angleterre sur 50 variétés de céréales. «Il a été trouvé que sur 100 grammes, ceux-ci contiennent 33 grammes de sucre. Sans compter son taux de sel. Et ces céréales sont aussi importés à Maurice», fait-il ressortir.

 

Selon le secrétaire général de l’ACIM, le plus important désormais est de miser sur la prévention. «Le mode d’alimentation culturel fait que nous consommons beaucoup de gâteaux indiens et français alors qu’ils contiennent un fort taux de sucre», constate-il. Ainsi, il est d’avis que le gouvernement doit revoir toutes les publicités réalisées autour de l’alimentation, tout en ciblant les différents groupes d’âge, mais surtout les jeunes.

 

Autre proposition : que le gouvernement vienne de l’avant avec une loi sur l’étiquetage nutritionnel, permettant ainsi de conscientiser le consommateur. Il faut aussi conscientiser davantage les parents, les enseignants et ceux opérant des cantines dans des écoles quant aux méfaits du sucre et du sel, est-il d’avis.

  

Pour l’heure, en fait, la Food Act n’impose aucune contrainte sur le producteur pour qu’il mentionne la teneur en sel d’un aliment.