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Royal Park: Une aventure écologique hors du commun

28 mars 2015, 16:58

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Royal Park: Une aventure écologique hors du commun
Projet résidentiel haut de gamme s’étendant sur 90 hectares à Balaclava, dans le nord-ouest de l’île, Royal Park se distingue par le parc paysager autour duquel il s’articule. Lumière sur ce lieu d’exception.

Cadre de vie authentique

Lorsque l’on pénètre sur la propriété de Royal Park, à Balaclava, sur le littoral nordouest de l’île, l’on sent d’emblée qu’en ces lieux, l’aménagement paysager a été pensé à une autre échelle. L’on chemine en effet le long d’une allée bordée de nombreux palmiers royaux dont le port majestueux fait écho au cachet hors du commun de ce projet résidentiel de 90 hectares conçu en 2010.
 
À première vue, l’on pourrait se dire que ces nobles palmiers ont été là depuis toujours tant ils sont bien établis. L’horticulteur mauricien Jean-François Guimbeau qui a collaboré avec le célèbre architecte paysagiste Colin Okashimo dans la création du parc de 10 hectares de Royal Park et en supervise désormais l’entretien, nous indique pourtant que la mise en terre de la flore n’a démarré qu’au début de 2012.
 
Le projet, dans son ensemble, résolument haut de gamme, se veut être «illustratif d’un mode de vie et d’un sens de l’hospitalité typiquement mauriciens», fait ressortir Mervyn Ramsamy, Chief Operations Officer (COO) de Royal Park. La cohabitation entre résidents étrangers et locaux sera d’ailleurs encouragée, un ensemble de 250 parcelles de terre ayant déjà été achetées en totalité par ces derniers. Le cahier des charges, très strict, fait état de «40 % de zone constructible contre 60 % d’espaces verts», précise le COO. S’agissant des résidences proposées sous le régime Real Estate Scheme (RES), soit les appartements Mascarene, les maisons de ville Sandpiper et les villas Savanah, elles ont trouvé preneur à plus de 50 % à ce jour, poursuit-il.
 
Alors que les premiers appartements, avec vue sur la mer, sortiront de terre en avril, le Club House de la propriété, appelé à en devenir «le centre névralgique», est actuellement en construction et devrait être opérationnel «vers octobre ou novembre 2015», estime Mervyn Ramsamy. Parmi les infrastructures qui y seront disponibles, Laurent de Rosnay, Estate Manager, mentionne «une salle de gym, deux piscines dont une de 25 mètres, une salle de conférences et trois courts de tennis». Une compagnie subsidiaire de Royal Park, Infrapark, veillera en outre à répondre aux moindres besoins des résidents en termes de personnel de maison, de sécurité et de landscaping, notamment.
 
L’un des principaux atouts de Royal Park, en sus de son parc paysager, est un accès à la mer, à l’ouest, que viendra optimiser le projet Sunset Beach. Celui-ci verra l’émergence de «toute une vie balnéaire» qui s’organisera autour d’une plage de 160 m, d’un bar, d’un restaurant, et d’une marina, entre autres.

La signature Colin Okashimo

«Créer des espaces de contemplation à travers l’art et l’environnement», c’est en ces mots que Colin Okashimo, architecte paysagiste et artiste d’origine japonaise établi à Singapour, résume sa philosophie. Fidèle à celle-ci, à Royal Park, il a intégré deux de ses sculptures aux extrémités est et ouest du parc (photo 1). Intitulées «Tracing the Moka Range», elles ont été réalisées en Chine dans des blocs de granit, sur le modèle de la chaîne de montagnes de Moka, visible au loin. L’intérêt de ces créations, en sus de la beauté de leurs lignes épurées, réside aussi dans le jeu d’ombres qu’elles projettent à différentes heures de la journée.
 
À l’initiative de Colin Okashimo, le parc comprend également huit collines avec vue sur la mer et les montagnes ainsi que trois grands bassins artificiels. Le bassin ouest, une pure merveille, comporte un petit pont menant à un îlot (photo 2). Les tilapias et les libellules aux reflets bleutés qui cohabitent dans ce bassin sont signes que la biodiversité reprend peu à peu ses droits à Royal Park. Les bassins sont alimentés par tout un réseau de canaux inspirés du Jardin des Pamplemousses et des pierres taillées y facilitent la traversée (photo 3).
 
La signature Colin Okashimo se retrouve enfin dans les deux jardins japonais du parc où les rochers mêmes du terrain ont été dégagés et mis en valeur par un écrin de coraux concassés et de verdure, voire de couleur, l’herbe fontaine pourpre (Pennisetum setaceum ‘Rubrum’) étant mise à contribution (photo 4).
 
 
 
 
 

Hommage à la flore endémique

 
La contribution de Jean-François Guimbeau, horticulteur mauricien, à la conception et la création du parc paysager de Royal Park a été déterminante, notamment dans le choix des végétaux. Rencontre.
 
Jean-François Guimbeau posant à côté d’un ébénier de l’île-aux-Aigrettes.
 
Si la conception du parc de Royal Park a été confiée à l’architecte paysagiste de renommée internationale Colin Okashimo, la participation de Jean-François Guimbeau, horticulteur mauricien, dans le choix des espèces végétales et la réalisation des travaux d’aménagement a été considérable. 
 
Ainsi, en 2011, lorsque Jean-François Guimbeau se rend à Singapour où se trouvent les bureaux de Colin K. Okashimo & Associates – «une expérience hors du commun», confie-t-il –, il insiste beaucoup sur le choix des essences endémiques de Maurice. Une démarche, ditil, à caractère historique puisque la Baie-aux-Tortues, non loin de Royal Park, lieu de colonisation des Hollandais sur l’île, a été «l’une des premières zones à avoir été exploitées pour son bois d’ébène». Il a donc été décidé de constituer neuf petites forêts endémiques à travers le parc, témoignant d’un désir de restituer à cette région du pays la flore unique qui s’y trouvait en abondance autrefois. Outre l’ébénier de l’île-aux-Aigrettes (Diospyros egrettarum) auprès duquel Jean-François Guimbeau pose paternellement, une vingtaine d’espèces endémiques ou indigènes de Maurice et des Mascareignes ont été introduites dans le parc. Elles comprennent le latanier de l’île Ronde ou latanier bleu (Latania loddigesii) (photo 1) que les Hollandais utilisaient pour faire les toits de leurs huttes ou de l’arack, relate l’horticulteur. Le bois boeuf (Gastonia mauritiana) (photo 2), dont les feuilles juvéniles diffèrent des feuilles adultes (hétérophylle) est aussi très présent alors que le bois benjoin (Terminalia bentzoë) (photo 3) séduit par sa structure foliaire. Citons également le bois carotte (Pittosporum senacia) (photo 4) et ses petits fruits jaunes, le bois Mapou (Cyphostemma mappia) – «proche parent de la vigne», indique Jean-François Guimbeau – ou le bois tambour (Tambourissa peltata) (photo 5) dont l’étrange fruit lui a valu le sobriquet de «pot de chambre jacot» ! Le parc comprend en sus de nombreux vacoas (Pandanus utilis). L’horticulteur est heureux de nous en montrer l’un des premiers fruits lors de notre visite du site (photo 6).
 
Notre interlocuteur met l’accent sur le défi qu’a représenté l’implantation de ces espèces sur les terres de Balaclava, appauvries par «plus de deux siècles de culture cannière» et où il ne restait que «2 % d’humus». Ainsi, au cours des travaux d’aménagement, il a fallu d’importants apports de compost, de terre de bruyère de même qu’un arrosage abondant au départ, dans une région par ailleurs très sèche. Pour préserver l’humidité, Jean-François Guimbeau a eu l’idée de laisser pousser l’herbe au pied des plantes, ce qui peut surprendre de prime abord mais est partie prenante de la dimension écologique du projet.
 
Les futurs résidents de Royal Park pourront aussi profiter de l’ombre et du spectacle qu’offrent les grands arbres exotiques tels le teck (Tectona grandis) (photo 7), le tecoma (Tabebuia rosea), le bois noir (Albizia lebbeck), le tulipier du Gabon (Spathodea campanulata), l’arbre à pluie (Samanea saman), le goyavier royal (Lagerstroemia speciosa) (photo 8) ou le terminalia (Terminalia arjuna). Le bonheur de Jean-François Guimbeau, quand il arrive sur les lieux à six heures et demie du matin, c’est de voir évoluer les oiseaux qui ont élu domicile dans les arbres de Royal Park et gratifient les visiteurs de leurs pépiements et de leurs envolées groupées. Dans cette «volière géante» qu’est devenu le parc, dit-il, perdrix, bengalis, cardinaux et «pingos», pour ne citer que ceux-là, appartiennent à un nouvel écosystème.

Bio express

• Ses origines : Né à Bois- Chéri, Jean-François Guimbeau a ensuite grandi à Astroea.
• Ses études : Il a étudié l’horticulture à Perth, en Australie, de 1981 à 1984.
• Deux de ses projets les plus récents : le morcellement Domaine de Belle-Vue (2006) et la remise en état des jardins du Château de Labourdonnais (2007-2011).
• Sa philosophie en tant qu’horticulteur : Être le plus en harmonie possible avec la nature et le monde autour de soi.

En chiffres

Le parc compte : 
502 arbres
178 palmiers divers 
30 190 arbustes décoratifs

En Images

Photo 1 : Le latanier de l’île Ronde
 
Photo 2 : Le bois boeuf
 
Photo 3 : Le bois benjoin
 
Photo 4 : Le bois carotte
 
Photo 5 : Le bois tambour
 
Photo 6 : Le vacoa
 
Photo 7 : Le teck
 
Photo 8 : Le goyavier royal