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Sarah Currimjee: Famille, je vous aime !

2 août 2015, 08:14

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Sarah Currimjee: Famille, je vous aime !
Il y a 30 ans, Sarah Currimjee, née Rawat, participait aux Jeux des îles de l’océan Indien en tant qu’athlète. Cette année, elle est à La Réunion en tant que présidente du «Mauritius Sports Council». En sus du sport, son plus grand plaisir, c’est de se retrouver en famille élargie.
 
Vous avez été nommée présidente du Mauritius Sports Council (MSC) depuis mars. Qu’avez-vous accompli jusqu’ici ?
Cela fait seulement quatre mois que je suis en poste. En sus de consolider l’esprit d’équipe, nous avons fait un état des lieux. Je dois dire qu’il y a beaucoup de bonne volonté et de choses à changer en fonction de la vision. Bien que je sois une nominée politique, je crois qu’avec ma formation (NdlR, cette championne de Maurice de natation et médaillée d’or avec l’équipe de volley-ball aux Jeux des îles de l’océan Indien [JIOI] de 1993, est diplômée en éducation physique et de mathématiques. Elle a enseigné ces matières au collège Lorette de Quatre-Bornes, a été formatrice au Mauritius Institute of Education avant de donner des cours de natation au Ghymkhana Club et d’agir comme formatrice en sports et tourisme à l’École hôtelière), je suis une des rares personnes à être passée du statut d’athlète et à avoir fait le tour du secteur pour être dans l’administration du conseil. J’ai fait la boucle.
 
Que faites-vous durant votre temps libre ?
Je bouquine et je fais des recherches sur des programmes pour le MSC et Lakaze Zanfan. C’est un After-School Programme pour les enfants de la Cité Mangalkhan à Floréal. J’ai mis toute ma famille à contribution pour ce projet. L’objectif est d’empêcher les enfants de traînasser dans la rue et de leur proposer, en sus d’un copieux goûter, des programmes adaptés à leurs besoins mais présentés de façon ludique. 
 
Donc, on a mis, par exemple, sur pied un English Club, un French Club, un Maths Club et un Chess Club. Nous organisons pour eux des camps sportifs durant les vacances. Et les enfants viennent. Il arrive souvent qu’ils soient à 70 ou 80 dans la maison que nous louons dans la cité. Les infrastructures ne manquent pas à Maurice. Ce qui fait défaut, ce sont des programmes adaptés aux besoins.
 
Pratiquez-vous du sport ?
Je cours hebdomadairement sur le treadmill ou en extérieur. J’ai repris la natation à la piscine du Pavillon où je me fais entraîner. Toutes mes amies en Irlande continuent à s’entraîner au sport de compétition même après l’âge de 25 ans. Il faudrait qu’il en soit de même à Maurice.
 
Je fais aussi du yoga et de la méditation. Je passe beaucoup de temps en famille. Comme mes deux soeurs sont en Irlande et que je suis la seule fille à Maurice, je regroupe mes frères Abraham et Moussa et leurs familles et mon père, le Dr Ibrahim Rawat, de même que la famille de mon mari (NdlR, elle a épousé Azim Currimjee).
 
Cuisinez-vous ?
Oui, mais pas tous les jours. Je fais en général des plats irlandais appris de ma mère, Sheila Rawat qui est Irlandaise. Par exemple un gigot d’agneau rôti, des sauces irlandaises, de la purée de pommes de terre...
 
Azim fait bien les plats italiens. La cuisinière prépare des plats mauriciens et le dimanche, ce sont mes quatre fils Isaac, 20 ans, Karim, 18 ans, Samir, 16 ans et Zakir, 12 ans, qui cuisinent.
 
Gourmande ou gourmet ?
Gourmande. Je mange de tout. Cela me vient de mon père qui a toujours mangé de tout. Il a 80 ans et est en pleine forme. Il fait du golf tous les jours.
 
Vos péchés mignons ?
Le Barrys Tea, thé typiquement irlandais. Quand je le bois, cela me rappelle l’Irlande. Et, dans la vie, je craque pour les enfants en raison de leur spontanéité et leur innocence.
 
Quels livres lisez-vous ?
Je lis trois livres simultanément : Crucial Conversations, compilation de recherches sur le développement du cerveau et la pauvreté. Je suis un cours auprès de l’Institut Cardinal Jean Margéot car mon but dans la vie est de me concentrer sur les droits des enfants à une éducation et des loisirs de qualité. Je lis aussi Spiritual leadership de Lewis Fry. Mon autre livre de chevet est Rules of Life de Richard Templar, règles expliquant comment être bon parent, bon conjoint, bon ami et qui reflètent ce en quoi je crois.
 
Écoutez-vous la radio ?
Très peu, sauf en voiture. Je l’allume, j’écoute et, puis, je change de station en quête de musique.
 
Votre émission de télévision préférée ?
Je regarde très peu la télé. J’avais commencé à regarder une série mais j’ai réalisé qu’on devient vite accro et je me suis dit que «there is more to life than that». Donc, j’ai arrêté. De temps en temps, je regarde un DVD. Le dernier vu et très apprécié était The Help, un magnifique film.
 
Quelle musique écoutez-vous ?
J’écoute de la musique classique. Mais je n’ai pas de compositeur attitré. J’écoute aussi U2, Paul Simon et j’adore Neil Diamond.
 
Votre idée du bonheur?
Un déjeuner en famille élargie avec les parents d’Azim, mes parents, mes soeurs et leurs familles respectives. Cela arrive cinq à six fois l’an. J’aime aussi une longue marche entre amis. Je suis d’ailleurs devenue une adepte de la marche.
 
Qu’auriez-vous souhaité réaliser avant de quitter ce monde ?
Contribuer à fournir une éducation et des sports de qualité à tous les enfants. Maurice est un petit pays. C’est faisable, d’autant plus que l’éducation y est déjà gratuite. We just have to build on it.