Rooksana et Wazeem Soyfo: le textile de mère en fils

10 août 2015

10 août 2015, 14:28

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Rooksana et Wazeem Soyfo: le textile de mère en fils

Après avoir passé plus de trente ans dans le domaine du textile, aujourd’hui Rooksana Soyfo est une mère fière et comblée. La raison est simple: son fils Wazeem, âgé de 25 ans, l’a rejointe dans ses activités, après toutes ces années de sacrifices et de dur labeur. Celui-ci a consenti non seulement à la soutenir, mais aussi à apporter sa touche personnelle, tout en respectant l’empreinte de sa mère. La semaine dernière, nous avons été à la rencontre de ce duo mère-fils dans leur usine à Terre-Rouge.

Tout commence en 1995, nous raconte Rooksana. Ayant travaillé plusieurs années dans des usines, elle décide de lancer une petite entreprise. Alors établie à Plaine-Verte, celle-ci est spécialisée dans la fabrication de t-shirts. Mais devoirs de mère obligent, elle emménage son usine, quelques années plus tard, au rez-de-chaussée de sa demeure, à Terre-Rouge.

«Vu que je suis une femme et que je devais, en même temps, travailler et grandir mon fils, j’ai préféré travailler chez moi», dit la principale concernée. Mais loin de la freiner, ce changement s’avère positif. «Quand je suis venue ici, j’ai employé plus de personnes et j’ai décidé d’ajouter d’autres produits à confectionner, comme des shorts, robes, entre autres».

TRAVAILLER SANS RELÂCHE

Depuis qu’elle s’est embarquée dans cette aventure, il s'est avéré que le travail de Rooksana dépendait davantage des contrats avec de grandes usines. Cependant, cela ne l’empêche aucunement de fabriquer des vêtements pour la revente auprès des marchands ou des magasins. C’est ainsi que depuis vingt ans, elle travaille sans relâche.

«Depuis mon enfance, j’ai toujours aidé ma mère à l’usine. Cependant, je n’ai jamais eu l’intention de me lancer dans le même domaine qu’elle», nous confie Wazeem Soyfo. «Pendant quelques années, j’ai même travaillé dans un magasin. Mais j’ai fini par constater que ma mère était fatiguée mais qu’elle voulait continuer pour préserver son entreprise», raconte le fils.

Ainsi, depuis janvier, le jeune homme a décidé de reprendre le flambeau familial. Néanmoins, de temps à autre, Rooksana vient à l’usine pour le guider. «Je fais confiance à mon fils car il a appris le métier très tôt. De plus, je vois qu’il se dévoue pour notre entreprise», lance la mère, confiante.

Wazeem, pour qui cette entreprise représente les sacrifices de sa mère, confie qu’il compte bien faire évoluer le business. D’ailleurs, il ne cache pas ses projets d’avenir. «J’ai l’intention d’investir davantage en termes de nouvelles technologies et de fabriquer des vêtements imprimés car nous travaillons pour l’instant que sur des vêtements sans motif», dit-il. Pour lui, cette usine est également un héritage qu’il souhaite préserver pour les générations à venir.