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La boulimie, souffrance sans fin (2e partie)
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La boulimie, souffrance sans fin (2e partie)
Pour la « victime » de boulimie, cette addiction trouve son origine dans de nombreux facteurs.
Causes
Il y a plusieurs séries de causes à la boulimie. D’ailleurs, chez certains, il peut y avoir plusieurs facteurs qui entrent en jeu, souvent à différents degrés.
Il y a d'abord les causes génétiques. Parmi ceux-là, on note une certaine vulnérabilité aux addictions. Il y a aussi des facteurs psychologiques individuels, personnels... Aussi mis en cause : un manque de confiance en soi ou d'estime de soi, qui pousse à toujours vouloir faire mieux. Cette tendance au perfectionnisme est un facteur qui favorise la boulimie.
Enfin il y a aussi des facteurs culturels et sociétaux. Dans notre société, les femmes doivent jongler avec les idéaux culturels liés à la minceur –être svelte, musclée... Outre ses obligations personnelles, familiales, professionnelles, la voilà aussi obligée de se conformer à l’idée que la société se fait de la femme. Être attentionnée, douce, tirée à quatre épingles, de surcroît avec une morphologie parfaite.
Dans notre société, le poids de l'alimentation est également important. Nous sommes soumis à des sollicitations ayant trait à l’alimentation du matin jusqu'au soir, partout, à la télé, dans la presse écrite, sur l’Internet, notamment. Mise à rude épreuve, notre alimentation se déstructure au fur et à mesure. Ce que cela sous-entend ? Que l’on mange sur le pouce, vite, de moins en moins assis. Ce faisant, nous perdons des repères alimentaires, au profit d'une alimentation de plus en plus déstructurée et certainement «boulimigène».Or il est bon de rappeler que prendre son temps pour manger, par exemple en famille, dans une atmosphère détendue, favorise la digestion...
Il faut aussi noter que la plupart du temps, on ne retrouve pas chez les boulimiques de perturbation alimentaire dans l'enfance, pas plus que facteurs majeurs médicaux durant l'enfance.
Comment s’en sortir ?
Pour venir à bout de de la boulimie, il n'existe pas de traitement miracle. Il faut souvent des années de thérapie et de soins pour arriver à maîtriser les crises.
· Plusieurs prises en charge peuvent être envisagées selon le contexte. Une psychothérapie axée sur le comportement ou une psychanalyse est le plus souvent recommandée, en fonction de l'origine des troubles (trouble de l'image de soi) et des symptômes associés (anxiété, accès dépressifs).
· Il est essentiel d'avoir, en parallèle, un suivi clinique et diététique qui évalue les conséquences des boulimies sur le corps et propose un rééquilibrage de l'alimentation.
Quel que soit le traitement, il faut compter plusieurs mois pour améliorer sensiblement les boulimies. Des rechutes interviennent souvent au cours du suivi thérapeutique et sont le cours habituel de la maladie boulimique.
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