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Beau-Jardin: voyage au cœur de l’authenticité

21 novembre 2015, 11:05

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Beau-Jardin: voyage au cœur de l’authenticité

Rendez-vous dans un village hors du temps. Le nom inscrit sur la plaque, peu après le rond-point de Riche-en-Eau, est évocateur : Beau-Jardin. Les bambous bien taillés et la pelouse entretenue ne sont pas pour contredire cette impression. La verdure et l’atmosphère de tranquillité sont une belle invitation à la découverte.

 

Les habitants de Beau-Jardin ont gardé un style de vie qui se fait rare de nos jours. Le sourire et l’accueil cordial des villageois font la particularité de ce lieu paisible. Cette sérénité, entre autres, a sans doute contribué au fait que Beau-Jardin compte fièrement une centenaire.

 

«Isi sel plas ou kapav kit ou masinn dan bor simin enn la zourné ou enn lanwit ek ou sir kan ou revini, ou pou trouv li lamem», nous dit d’emblée un sexagénaire rencontré à l’entrée du village.

 

À l’ombre des grands arbres, il prépare sa ligne avec un ami de son âge. Ils iront à la pêche à l’anguille dans la rivière qui coule à quelques mètres en contrebas. Il s’agit de la Rivière des Créoles qui passe à l’arrière du quartier avant d’aller se jeter dans le village éponyme.

 

Les talents de la nature y ont dessiné une cascade et un beau bassin vert. La rivière est d’ailleurs l’une des attractions du village. Certains y vont pour admirer la beauté du coin, d’autres pour profiter de la tranquillité ou alors pour pêcher. Même si les camarons qui faisaient jadis la renommée du cours d’eau ont disparu, la pêche reste le loisir de prédilection à Beau-Jardin.

 

Tout le monde se connaît

 

Fazley Peerally, travailleur social, nous confie que ce hameau a pendant longtemps vécu au rythme de la propriété sucrière de Riche-en-Eau. «C’était un camp sucrier. Ici c’était connu comme le quartier Madame Hennequin et Camp Jardin. Par la suite, avec la fermeture du moulin, nous avons été quelques centaines à être restés de manière permanente», dit-il. C’est à partir de ce moment qu’ils ont choisi d’entamer les démarches auprès du conseil de district, en vue de troquer le nom de Camp Jardin pour Beau-Jardin, explique notre interlocuteur.

 

La population de Beau-Jardin est désormais estimée à environ 1 500 personnes. «Il fait bon vivre ici. Nous sommes loin des fléaux comme la drogue. Nous vivons en harmonie et tout le monde se connaît», dit Fazley Peerally. Si Beau-Jardin jouit de la quiétude, le village souffre quelque peu de son isolement.

 

Il n’y a qu’une boutique dans le coin et qu’une route d’accès. De plus, des problèmes de transport sont fréquents. La distance se fait surtout sentir lorsqu’il faut effectuer des démarches administratives ou accéder aux services postaux. Les villageois doivent alors se rendre à Mahébourg.

 

Malgré ces inconvénients, les habitants de Beau-Jardin sont fiers de leur village et de la qualité de vie qui y prévaut.