Les risques que Maurice soit frappée par un tsunami sont bien réels. Raison pour laquelle la cartographie des inondations – qui n’a pas été actualisée depuis 2012 – sera revue. Des experts venant de l’Australie, de Indonésie et de l’Inde sont à Maurice pour apporter leur savoir-faire. Ils ont animé un atelier de travail en début de semaine, à Bagatelle, afin de situer les régions sensibles et vulnérables.

Plusieurs rapports effectués sur ce phénomène, ces dernières années, font ressortir que depuis 2012, de nouvelles régions, dont Rodrigues, Anse-la-Raie et Rivière-des-Galets, ont été frappées par des houles provoquées par des tsunamis. Ce qui fait dire au ministre de l’Environnement, Raj Dayal, que «la carte des régions affectées doit être mise à jour chaque année».

D’où la présence à Maurice de Tony Elliott d’Australie ; Harkunti Rahayu, directeur du Disaster Research Centre de l’Institute of Technology de Bandung, Indonésie ; Regina Prosper de la Division of Risk and Disaster Management des Seychelles ; et Ardito Kodijat, chef de l’Indian Ocean Tsunami Information Centre à Jakarta, Indonésie. Ils aideront les autorités à élaborer un plan de gestion de tsunamis, entre autres, par le biais de cette cartographie, en collaboration avec l’Institut d’océanographie de Maurice. Les données proviennent du département d’hydrographie du ministère du Logement et des terres.

Maurice dresse aussi un Standard Operating Procedures (SOP). Celui-ci contient des procédures d’évacuation, d’aide et de secours lors d’un tsunami ou de houles de tempêtes qui inondent la côte. Plusieurs instances, comme la police, les pompiers, les ambulanciers ou encore la société civile devront y adhérer.

Selon Raj Dayal, le SOP définit les responsabilités de chaque instance et donne des détails de ce que doit faire chaque organisme, comment le faire et où se diriger. «Notre plan est différent du plan de l’île de la Réunion», souligne le ministre.