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Sister Act : pari gagné pour Linzy Bacbotte-Raya
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Sister Act : pari gagné pour Linzy Bacbotte-Raya
La première de Sister Act, comédie musicale préparée à la sauce mauricienne, s’est tenue jeudi soir au J&J Auditorium à Phoenix. Des représentations jouées désormais à guichets fermés sont prévues aujourd’hui et demain.
C’est en grand nombre que le public s’est déplacé pour la première de Sister Act jeudi soir au J&J Auditorium à Phoenix et pour cause : le spectacle se tient à guichets fermés jusqu’à dimanche car tous les billets ont été épuisés. Cette comédie musicale est inspirée du film éponyme, sorti en 1992, et qui avait créé l’engouement chez les Mauriciens. L’adaptation à la mauricienne portant la griffe de Gérard Sullivan, metteur en scène dont la réputation n’est plus à faire, a pour tête d’affiche la célèbre chanteuse Linzy Bacbotte-Raya. Tous les éléments ont été réunis pour faire de cette mise en scène une réussite.
Pari gagné pour Linzy Bacbotte-Raya qui tient le rôle principal. La chanteuse, qui se retrouve pour la première fois dans une comédie musicale, a montré qu’elle avait plus d’une corde à son arc. Le personnage de Deloris Van Cartier est taillé pour elle. Le public n’a pas manqué de montrer son appréciation. Ainsi, des exclamations et des applaudissements ont marqué chacune des répliques de Deloris van Cartier. Celles-ci ne sont pas dénuées d’humour.
La traduction de certaines parties de la pièce en créole a mis en avant le côté mauricien de cette comédie musicale avec des dialogues passant sans transition de l’anglais au français et à notre savoureux créole. Des expressions bien de chez nous, à l’instar de «Mo pou mort sek», n’ont pas manqué de faire leurs effets. Le public de tout âge a facilement pu se projeter dans ces dialogues.
Cette adaptation a également mis en exergue les belles voix mauriciennes. Celle de Linzy Bacbotte-Raya, bien sûr, qui était à son apogée, mais également celle de Carol Lamport dont la prestation en tant que la Mère supérieure, toute en retenue, a été chaudement applaudie et celle de Didier Marcel dans la peau d'Eddie Souther, l’agent de police. Les femmes, tenant le haut de l’affiche, ont brillé, éclipsant au passage, bien souvent, les voix masculines.
Cette pièce étant plus axée sur le côté théâtral que chanté a vu divers niveaux de jeux de rôles. Si certains ont réussi non sans peine à intégrer leur personnage, d’autres, on le sent bien, cherchent encore leurs marques. Mais il est bon de rappeler que la plupart de ceux sur scène sont surtout des chanteurs peu habitués à faire du théâtre et que Sister Act est une comédie d’un niveau supérieur à ce à quoi nous sommes généralement habitués.
Le choeur des religieuses, qui est une pièce maîtresse de la comédie musicale, remplit son contrat. Il a offert au public de belles harmonies vocales. Mais il arrive que les parties parlées soient moins audibles aux spectateurs. Les costumes multicolores et le décor agrémenté de projections-vidéos ont sublimé l’ensemble, faisant presque oublier que la comédie musicale n’est pas identique au film et que les chansons, qui ont tant plu à l’époque, n’y figurent pas. Pour palier à ce manque, le metteur enscène a offert au final un bonus de nostalgie aux spectateurs. Sister Act à la mauricienne, quoi qu’un peu trop longue - il faut compter trois bonne heures -, vaut sans conteste le détour.
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