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Développement durable : L’université des Mascareignes mise sur le système de réfrigérants naturels
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Développement durable : L’université des Mascareignes mise sur le système de réfrigérants naturels
L’université des Mascareignes (UDM), et en particulier sa faculté de développement durable et d’ingénierie, souhaite devenir un centre d’excellence en formation sur l’utilisation de réfrigérants naturels.
À cet effet, elle a organisé un atelier de travail de trois jours la semaine dernière à l’intention des professionnels du secteur de la réfrigération commerciale. Le but étant de les familiariser à l’utilisation du dioxyde de carbone comme réfrigérant dans les systèmes de refroidissement. D’ailleurs, un accord de principe a été signé lors de l’ouverture de cet atelier de travail entre le ministère de l’Environnement et l’UDM afin d’encourager la recherche et la formation sur l’utilisation des fluides naturels.
L’UDM s’est d’ailleurs dotée d’une installation dédiée à la formation et la recherche qui fonctionne avec du dioxyde de carbone, système unique en son genre dans l’océan Indien. Darmanaden Sooben, chargé de cours en développement durable et ingénierie à l’UDM, explique qu’effectivement, l’installation fonctionne avec du dioxyde de carbone (CO2 ) dans son circuit, contrairement aux installations existantes qui tournent avec des hydrofluorocarbures et qui, même s’ils n’affectent pas la couche d’ozone, ont un impact sur le réchauffement climatique.
Une seconde vie au fluide
Il ajoute que les systèmes fonctionnant avec du dioxyde de carbone ne sont pas nouveaux. «Ils ont été abandonnés avec l’apparition de produits synthétiques. Le scientifique norvégien Gustav Lorentzen est celui qui a donné une seconde vie à ce fluide dans les années 1980, après avoir découvert comment le dioxyde de carbone peut être utilisé pour réchauffer comme refroidir.»
Cette technologie est déjà très utilisée, surtout en Europe et dans les pays où le froid est rigoureux. Mais avec le développement technologique, Darmanaden Sooben affirme que les systèmes fonctionnant au dioxyde de carbone sont également efficaces pour les climats tempérés et tropicaux.
Et quid de leur coût ? Le chargé de cours en développement durable et ingénierie déclare que le coût dépend du type et du modèle utilisé. «Différentes configurations existent et une étude est actuellement en cours pour déterminer le modèle le plus approprié pour Maurice, le coût, les retombées en termes d’économies d’énergie et l’impact sur l’environnement dans le contexte mauricien.»
Ce système conviendrait-il aux commerces ayant de gros besoins en réfrigération ? «Très certainement. Mais il faudrait plutôt poser la question aux principaux acteurs du secteur commercial à Maurice.» Il précise que ce système peut aussi être utilisé pour la climatisation. «Les systèmes de climatisation fonctionnant au dioxyde de carbone existent déjà pour les pays développés et en développement. Une étude est en cours pour voir les possibilités de son utilisation pour la climatisation dans le cadre d’un climat tropical comme Maurice.»
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