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Projets immobiliers: après les plages, les montagnes convoitées

10 octobre 2016, 21:45

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Projets immobiliers: après les plages, les montagnes convoitées

Les constructions à flanc de montagne sont très coûteuses. Mais de plus en plus nombreux sont ceux qui sont prêts à mettre la main à la poche.

Un emplacement ayant vue sur mer et loin du bruit. Ces atouts sont de plus en plus recherchés par les particuliers et les agences immobilières. Les plages étant «saturées», ils se tournent vers les terrains montagneux. Pas plus tard que la semaine dernière, le haut-commissaire de Maurice en Malaisie, Issop Patel, a d’ailleurs annoncé qu’une statue géante du dieu Muruga, qui devrait être à l’image des Batu Caves en Malaisie, devrait bientôt être érigée au pied la montagne Corps-de-Garde pour être une attraction touristique. On parle aussi de projets de développement à Bambous-Virieux et Pieter-Both…

Selon Laval Savrimootoo, président de l’association des agents immobiliers, la montagne est effectivement un emplacement de choix pour des projets fonciers. À noter que la Plantation Marguery, le Morcellement Carlos à Rivière-Noire, la Tourelle du Tamarin et Sorèze ont déjà connu des projets bétonnés.

De son côté, Kentish Moorghen, directeur de la compagnie immobilière Prime Pillar, soutient que plusieurs projets immobiliers aux abords des montagnes sont «in the pipeline». Il indique qu’il a un projet dans le Sud «offrant une vue imprenable sur Riambel», sans toutefois donner trop de détails.

Toutefois, une maison à flanc de montagne coûte très cher. «La construction peut coûter plusieurs millions de plus qu’un bien construit sur un terrain plat», affirme Laval Savrimootoo. Kentish Moorghen abonde dans le même sens. «C’est uniquement l’élite qui peut se permettre d’investir dans un projet d’une telle envergure.» Et de faire ressortir que les résidences à flanc de montagne sont très demandées par des expatriés.

Règlements stricts

Selon Laval Savrimootoo, très souvent, le public achète des terres à flanc de montagne sans connaître, au préalable, les règlements établis par le ministère du Logement et des terres. Celui-ci a émis en mars un Policy Planning Guidance (PPG) relatif au développement des sites en pente des endroits susceptibles de connaître des glissements de terrain. Il stipule que des développements ne sont pas autorisés là où l’inclinaison dépasse 20 %.

Or, certains clients n’hésiteraient pas à «koup térin, fer li vinn plat». Ce qui n’est pas prudent, selon Kentish Moorghen. «Il faut créer un corps régulateur afin que les règlements soient respectés à la fois par les agences immobilières et les acheteurs», dit-il.

Toujours selon le PPG, tout développement sur un terrain montagneux ne doit pas se faire au-delà de 45 mètres d’altitude. «Il faut que le ministère vulgarise ces règlements car ce n’est que lorsque les acheteurs soumettent leurs projets aux collectivités locales qu’ils apprennent qu’ils ne pourront aller de l’avant», laisse entendre le président de l’association des agents immobiliers.