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Brett Clark : «Le système capitaliste a failli face au réchauffement climatique»
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Brett Clark : «Le système capitaliste a failli face au réchauffement climatique»
Nouvelle façon de réfléchir sur l'écologie et nouveau modèle économique pour sauver la planète. C’est ce qui ressort de la conférence sur l’écologie du Centre for Alternative Research and Studies (CARES). Elle a été organisée, le jeudi 13 octobre, au Rajiv Gandhi Science Centre de Bell-Village. Parmi les intervenants se trouvait Brett Clark, professeur de sociologie et de développement durable de l’université de l’Utah, aux États-Unis.
Brett Clark critique ouvertement le système économique actuel qui, dit-il, n’aide aucunement à s’attaquer au véritable problème du changement environnemental. «Le système capitaliste a failli face au réchauffement climatique. Ce n’est qu’un symptôme. Il faut aussi prendre en compte l’acidification des océans et la destruction des forêts. Avec la façon actuelle de s’attaquer au problème, nous n’arriverons à rien.»
Selon lui, le système capitaliste actuel ne favorise pas la protection de l’environnement. «Il nous faut un système où l’homme aide l’homme et non pas un système basé sur les capitaux pour se faire plus d’argent.»
Des propos soutenus par Hamouda Soubhi, un Marocain qui va prochainement participer à la COP 22 dans son pays. «Les décisions de la COP 21 à Paris ont été nécessaires mais ont laissé sur la touche le côté humain.»
Les activistes ne se sont pas seulement exprimés sur le système économique mondial mais aussi sur les actions d’instances internationales qui. selon eux, n’ont pas l’effet voulu sur l’environnement. «Au Mozambique, le programme international 'Reducing emissions from deforestation and forest degradation' des Nations unies, promettant une aide financière si les pays en voie de développement n’abattent pas leur forêt, n’est que de la poudre aux yeux. Cela a plus d’effet néfaste sur les forêts endémiques qui sont remplacées par d’autre plus rentables qui permettent aux compagnies multinationales de s’accaparer des terres», affirme Vanessa Cabanelas, une militante mozambicaine.
Christian Adams de l’Afrique du Sud affirme, quant à lui, qu’il faut se méfier de l’intérêt international et qu’«il ne faut pas bêtement croire en tout ce qu’avance la Banque mondiale». Et d’ajouter qu’il faut que les zones côtières restent sous le contrôle des populations locales.
Cette conférence était aussi l’occasion de lancer l’école de l’écologie de CARES. Elle permettra de partager les idées de l’éco-socialisme.
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